vignette|Les protectorats français et espagnol au Maroc et le Sahara espagnol. Le traité de Fès (en berbère: ⵜⴰⵎⵢⴰⵇⵇⴰⵏⵜ ⵏ ⴼⴰⵙ - معاهدة فاس), officiellement nommé traité conclu entre la France et le Maroc le , pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien, est une convention, signée à Fès par le diplomate français Eugène Regnault et le sultan marocain Moulay Abdelhafid. Par ce traité, le gouvernement chérifien perd la pleine souveraineté sur une bonne partie de son territoire, celle-ci passant sous la dépendance et la protection de la France. Le , une loi en portant approbation est adoptée par le Parlement français et promulguée le 20 juillet par le président de la Troisième République française de l'époque : Armand Fallières. Concernant la présence de l'Espagne au Maroc, il évoque une concertation future entre les gouvernements français et espagnol à propos des intérêts de ce dernier, en raison . Presque cinq mois plus tard (), Moulay Hafid, en place depuis 1908, abdiqua et fut remplacé par Moulay Youssef (), son frère, père du futur sultan Sidi Mohammed (1927), alors âgé de trois ans et futur roi Mohammed V, peu après la fin des protectorats français et espagnol, en 1956. L'Empire allemand qui a des vues sur le Maroc, reconnaît les territoires français et espagnols sur le pays, et reçoit en échange des territoires du moyen Congo de l'Afrique-Équatoriale française. Cette terre connue sous le nom allemand de Neukamerun (néo-Cameroun), est alors rattachée à la colonie allemande du Kamerun (Cameroun), partie de l'Afrique occidentale allemande. L'Espagne gagne également quelques territoires dans le nord marocain qui devient le Maroc espagnol. Par un accord signé entre la France et l'Espagne en novembre de cette même année, les Espagnols assurent un protectorat sur Tanger et le Rif, Ifni sur la côte atlantique dans le Sud-Ouest, aussi bien que sur la région de Tarfaya au sud de la rivière Draa, où le sultan reste nommément souverain et est représenté par un vice-régent à Sidi Ifni sous le contrôle d'une haute commission espagnole.
Luca Rossi, Nathalie Chèvre Rossi, Nelly Niwa