L'armée du Levant est l'ensemble des forces armées françaises en garnison au Levant (Asie occidentale) dans l'entre-deux-guerres jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, lorsque la défaite de l'Empire turc en 1918 a conduit les puissances victorieuses à se partager de larges pans de son territoire.
En 1920, les Français reçoivent un mandat de la Société des Nations sur la Syrie et le Liban. Pour maintenir l'ordre sur ces territoires, la France constitue une force armée, l'armée du Levant.
Constituée essentiellement par des unités de tirailleurs nord-africains de l'armée d'Afrique et dans une moindre mesure de tirailleurs sénégalais, l'armée du Levant est complétée par les troupes spéciales du Levant composées d'un personnel recruté localement.
Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, ces territoires deviennent un enjeu disputé entre la France et le Royaume-Uni, et entre les autorités fidèles à Vichy et les représentants de la France libre.
Entre 1920 et 1927, l'armée du Levant est amené à combattre contre les Turcs de Kemal Atatürk, lors de la campagne de Cilicie (1920-1921), contre les Syriens de Fayçal Ier durant la guerre franco-syrienne (1920) et enfin contre les Druzes du sultan el-Atrache lors de la révolte druze de 1925-1927. Par la suite le seul combat important a lieu durant la campagne de Syrie en juin-juillet 1941 contre les forces Alliés.
L'armée du Levant est dissoute à la fin de la Seconde guerre mondiale, après l'indépendance du Liban en 1943 et de la Syrie en 1946.
Durant la Première Guerre mondiale, de mars 1917 à octobre 1919, un détachement français de Palestine-Syrie (DFP), d'environ , aux ordres du lieutenant-colonel de Piépape, participe aux opérations au Levant.
Le , Clemenceau et Lloyd George signent à Paris une convention qui organise la relève des troupes britanniques occupant le Proche-Orient par les troupes françaises. Sans préjuger de la solution à apporter aux questions de mandat et de frontières, elle oblige la France à constituer une armée au Levant.