En Roumanie, la communauté arménienne est présente depuis le Moyen Âge dans toutes les régions du pays, mais les deux plus importantes populations sont aujourd'hui celles de Bucarest et Constanța. La communauté était numériquement beaucoup plus importante par le passé, mais les mariages mixtes et l'assimilation aboutissent à ce que de plus en plus de citoyens d'ascendance arménienne se déclarent « roumains » aux recensements. Au recensement de 2011, le nombre de citoyens qui se sont affirmés « arméniens » est de . La plupart d'entre eux se réclament de l'église apostolique arménienne ou catholique, soit environ en tout. La présence arménienne dans les territoires de l'actuelle Roumanie et de son voisinage remonte à la période byzantine, avec des vagues d'immigration contemporaines de l'invasion mongole en Arménie en 1342, de la chute du royaume arménien de Cilicie en 1375, de celle de Constantinople în 1453, de celle de l'Empire de Trébizonde en 1461 ou de celle de la principauté de Théodoros en 1475. Au , les chroniqueurs génois notent que les ports de la région des bouches du Danube sont « peuplés de grecs, de bulgares, de valaques et d’hermins ». En Transylvanie, une ville entière, Gherla, alors Armenopolis (hy - Hayakaghak) est bâtie par des Arméniens, et dans les principautés danubiennes de Moldavie et de Valachie les communautés sont également anciennes et prospères. Très souvent elles bénéficient de privilèges, entretiennent des liens avec les pays voisins, affrètent des caravanes et des navires, ouvrent de grands caravansérails comme celui d'Emmanuel Marzayan (dit Manuc, 1769–1817) à Bucarest. La dernière vague de peuplement arménien en Roumanie date des lendemains de la Première Guerre mondiale: il s'agit de rescapés du génocide arménien venus par la mer du Caucase ou de Syrie. Fichier:Armenii din Romania (2011).png|Les Arméniens de Roumanie en 2011. Fichier:Armenii din Romania (2002).png|Les Arméniens de Roumanie en 2002. Fichier:RO B Manuc Inn.jpg|Caravansérail d'Emmanuel Mârzaian (bâti en 1808).