Résumé
Ténofovir est la dénomination commune internationale d'un médicament antirétroviral (c'est-à-dire utilisé dans le traitement de l'infection par le VIH). Il est également efficace dans les hépatites virales B chroniques. Le ténofovir peut être utilisé en injection intraveineuse, mais est disponible sous forme orale de fumarate de ténofovir disoproxil (pro-drogue), qui sera ensuite transformé par le corps en ténofovir. Le ténofovir est commercialisé sous le nom de Viread par le laboratoire Gilead Sciences. Il s'agit d'un analogue nucléotidique, inhibiteur de la transcriptase inverse et d'une polymérase du virus de l'hépatite B. Le ténofovir est aussi un phosphonate, comportant un phosphore au degré , capable de réduire divers oxydants. Seul, le ténofovir n'a pas d'action préventive contre l'infection au VIH, que cela soit par voie orale ou par voie locale (gel vaginal). Néanmoins, lorsqu'il est combiné avec l'emtricitabine par voie orale (association connue sous le nom Truvada), il peut être utilisé en stratégie de prévention de l'infection au VIH : ce protocole de traitement prophylactique est communément appelé PreP (pre-exposure prophylaxis). Dans l'hépatite chronique, il se révèle supérieur à l'adefovir, tant dans la normalisation du bilan hépatique que dans la baisse des marqueurs antigéniques viraux. Il permet même une régression partielle des lésions histologiques de cirrhose chez certains patients. En application locale, avant ou après un rapport, il permet une certaine protection contre le virus de l'herpès simplex de type 2. La molécule est, en règle, bien tolérée. Une atteinte rénale, de type tubulopathie, peut survenir à long terme, entraînant une fuite tubulaire de phosphates et partiellement réversible après arrêt du traitement. Rarement, elle peut aller jusqu'à un syndrome de Fanconi. De à , 400 prostituées camerounaises, mal informées (la documentation était en anglais alors qu'elles étaient toutes francophones, certaines croyant même bénéficier d'un vaccin), ont participé à un essai clinique, la moitié recevant un placebo.
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Concepts associés (5)
Hépatite B
L'hépatite B est une hépatite virale due à une infection par le virus de l'hépatite B (VHB) et entraînant une inflammation du foie. Les symptômes de la maladie aiguë sont essentiellement une inflammation du foie, avec ou sans ictère et des troubles digestifs avec nausées et vomissements. À ce stade l’évolution est souvent bénigne même si l’hépatite B est la forme la plus grave des hépatites virales. Cependant, il existe bien que rarement, des formes fulminantes à évolution mortelle.
Maladie chronique
Une maladie chronique (du grec ancien : , « temps ») désigne une maladie dont les effets persistent dans le temps, en général plus de trois mois. Les maladies chroniques communes sont l'arthrite, l'asthme, le cancer, le diabète, la bronchopneumopathie chronique obstructive, ou encore certaines maladies virales comme l'hépatite C et le sida. En médecine, une maladie chronique est à différencier d'une maladie aigüe, car cette dernière n'affecte en général qu'une partie du corps et répond aux traitements.
Syndrome d'immunodéficience acquise
Le syndrome d'immunodéficience acquise, plus connu sous son acronyme SIDA (également écrit sida), est un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction de cellules du système immunitaire par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Le SIDA est le dernier stade de l'infection au VIH, lorsque l'immunodépression est sévère. Il conduit à la mort par suite des maladies opportunistes auxquelles il donne lieu. Un patient atteint du sida est appelé « sidéen », terme qui a progressivement remplacé le terme plus ancien « sidatique ».
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