Si la grammaire basque est d'une originalité radicale, on estime que 75 % du vocabulaire de la langue basque provient de langues géographiquement voisines (celte, latin, gascon, aragonais, roman de Navarre, espagnol, français). Le basque est une langue agglutinante, des suffixes ou des radicaux pouvant être accolés derrière d'autres suffixes ou radicaux. Le genre (féminin / masculin) n'existe pas, sauf attaché au verbe pour le tutoiement. Le basque suit généralement une syntaxe SOV mais peut être OVS dans certains cas rares. Le système numérique du basque présente la particularité d'être vicésimal (base 20) comme en ancien français, en breton ou en danois. La particularité est qu'en basque on ne conjugue souvent que l'auxiliaire du verbe. Cet auxiliaire s'accorde avec le sujet mais aussi, contrairement au français, avec les compléments, dits directs et indirects en français. vignette|Description d'une phrase en basque (nor, nori, nork au passé). Exemple 1 : Eneko etxera joaten da (Eneko va (habituellement) à la maison). L'auxiliaire prend la forme da car il ne s'accorde qu'avec le sujet à la troisième personne : Eneko. Il prendrait des formes différentes si le sujet était « je » ou « vous » par exemple : Zu etxera joaten zara. (Vous, vous allez (habituellement) chez vous / à la maison ; Toi, tu vas (habituellement) chez toi / à la maison). Exemple 2 : Enekok ogia eramaten du (Eneko apporte (habituellement) le pain). Le sujet est toujours Eneko, mais l'auxiliaire change car il s'accorde aussi avec le pain. Si le COD change, l'auxiliaire aussi : Enekok (ni) eramaten nau (Eneko m'amène [habituellement]) ; Enekok (gu) eramaten gaitu (Eneko nous amène [habituellement]). Exemple 3 : Enekok Juliri ogia eramaten dio (Eneko apporte (habituellement) le pain à Julie). Exemple 4 : Enekok Juliri ogiak eramaten dizkio (Eneko apporte (habituellement) les pains à Julie). Exemple 5 : Enekok Juliri eta Maiteri ogia eramaten die (Eneko apporte (habituellement) le pain à Julie et à Maïté).