Hugo (von) Mohl est un botaniste wurtembergeois, né le à Stuttgart et mort le à Tübingen. Il est le fils d'un homme d'État du Wurtemberg, (1766-1845), anobli à la fin de sa carrière; les branches maternelles comme paternelles de la famille appartenant toutes deux à la catégorie la plus haute des fonctionnaires du Wurtemberg. Alors qu'il est encore élève au lycée, il étudie la botanique et la minéralogie durant son temps libre jusqu'à ce qu'il entre en 1823 à l'université de Tübingen. Après l'obtention de ses diplômes avec mention en médecine, il part à Munich, où il commence à fréquente un cercle de botanistes et trouve un riche matériel pour ses recherches. Il est le frère de l'orientaliste Jules Mohl, de l'homme d'État et juriste Robert Mohl et de l'écrivain politique et économique Moritz von Mohl (1802-1888). Ceci semble avoir été déterminant dans son orientation vers une carrière de botaniste et il commence en 1828 ses recherches sur l'anatomie, recherches qu'il poursuit jusqu'à sa mort. En 1832, il devient professeur de botanique à Tübingen, fonction qu'il conserve toute sa vie. Il ne se mariera jamais, passant son temps dans son laboratoire et sa bibliothèque où, montrant un grand talent manuel, il perfectionne ses techniques de préparations pour le microscope ainsi que l'optique de ses appareils. Ayant découvert par lui-même la botanique durant son enfance, il est peu influencé par ses professeurs et conserve son indépendance d'esprit. Il reçoit de nombreux honneurs durant sa vie et est élu correspondant étranger à la Royal Society en 1868. Les publications de Von Mohl couvrent une période de 44 ans. Les plus importantes d'entre elles paraissent en 1845 dans un volume intitulé Vermischte Schriften©ˆ. De nombreux sujets y sont traités, principalement sur la structure des végétaux supérieurs notamment l'anatomie et l'histologie. Il suggère l'usage du mot protoplasme, le noyau ayant déjà été identifié par Robert Brown (1773-1858) et par d'autres ; mais en 1844 von Mohl prouve en plus que le protoplasme est la source des fameux mouvements intracellulaires qui à l'époque suscitaient un tel intérêt.