Le féminisme en France présente l'ensemble des combats en France pour l'émancipation des femmes, dans l'objectif d'obtenir l'égalité et la liberté entre les sexes.
Christine de Pisan (née en 1364 et morte en 1430) est l'auteure de la Cité des Dames (1404-1405) et du Livre des trois vertus à l'enseignement des dames (1405). Elle apparaît sous la plume de Simone de Beauvoir comme la première femme à dénoncer la misogynie.
Au , d'autres auteurs, comme Marie de Gournay ou François Poullain de La Barre défendent les droits des femmes. La demande principale est l'accès à l'éducation. L'éducation des filles est faite par des religieuses et se limite à enseigner le catéchisme et la lecture. L'écriture, la géométrie sont délaissées.
En 1770, l'abbé Raynal rejette l'idée que l'épouse soit la propriété de son mari. Il écrit : « On ne peut être libre et tyran à la fois ».
De nombreuses personnalités unissent la cause des femmes à celui des esclaves. En 1774, D'Alembert précise dans l'essai Des femmes : « L'esclavage et l'avilissement où nous avons mis les femmes ». Pierre Choderlos de Laclos parle de servitude des femmes.
La Révolution française est une période pendant laquelle les droits des femmes font l'objet de nombreux débats. Lors de la convocation des États généraux, les femmes nobles et les religieuses peuvent être représentées par l'ordre auxquelles elles appartiennent. Quant aux femmes du peuple, dès l'écriture des cahiers de doléances, elles réclament l'amélioration de leur condition, dont le droit à l'éducation vient en tête.
Nicolas de Condorcet
Le marquis de Condorcet est très tôt un défenseur de l'égalité entre femmes et hommes et dès 1787, il affirme, dans Lettres d’un bourgeois de New Haven à un citoyen de Virginie, l'égalité des hommes et des femmes. Durant la Révolution, il propose, dans un article du Journal de la Société de 1789 : Sur l'admission des femmes au droit de cité publié le 3 juillet 1790, d'accorder le droit de vote aux femmes.