Martial Gueroult, né le au Havre et mort le à Paris, est un philosophe et historien de la philosophie, notamment de la philosophie du . L'œuvre de Gueroult est traversée par deux caractéristiques : un grand soin apporté à l’histoire de la philosophie, qui n'est pas que la production philosophique ; une grande rigueur et une forte exigence systématique (ou structurale, ou encore, selon le mot de Canguilhem, ), refusant tout . Gueroult intègre l'École Normale Supérieure en 1912 ; il est presque aussitôt appelé au service militaire, pour trois ans. Jules Vuillemin raconte en ces termes l'expérience militaire de Gueroult : Prisonnier en Allemagne, il entreprend la rédaction de sa thèse sur Fichte. Regagnant l'ENS en , il décroche l'agrégation de philosophie la même année. Il enseigne au lycée de Chartres de 1920 à 1922, puis enseigne l'histoire de la philosophie générale à l'université de Strasbourg. Déprimé, il quitte Strasbourg en 1923, et enseigne six ans au lycée de Vendôme. Ses thèses de doctorat, présentées en 1922, ne sont soutenues qu'en 1930. De retour à l'université de Strasbourg en , il la suit lors de son repli à Clermont-Ferrand en 1940. Il enseigne ensuite à la Sorbonne, où il occupe la chaire de Léon Brunschvicg, à partir de 1945, et enfin au Collège de France de 1951 à 1962, où il succède à Étienne Gilson ; il donne à sa chaire le nom d’« Histoire et technologie des systèmes philosophiques ». Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1957. En 1953, il intègre le conseil culturel du Cercle Culturel de Royaumont; il présidera le Comité des colloques philosophiques internationaux de Royaumont. Son épouse meurt le ; mariés depuis le , ils ont eu deux filles. Lui-même tombe malade et ne peut plus travailler ; il meurt le . La Philosophie transcendantale de Salomon Maimon, Paris: Alcan, 1929. L’Évolution et la structure de la doctrine de la science chez Fichte, Paris: Les Belles Lettres, 1930 ; réédition, Hildesheim : Georg Olms 1982.