vignette|450x450px|La charia dans le monde
|lien=Special:FilePath/Use_of_Sharia_by_country2.png
vignette|450x450px|Les systèmes juridiques dans le monde.
|lien=Special:FilePath/CarteSystemesJuridiquesFR2.png
Le système juridique islamique est un système de nature essentiellement religieuse dans lequel la science du droit (Jurisprudence islamique (fiqh)) fait corps avec la théologie. Ce droit, d'origine révélée qui trouve sa source dans les prescriptions du Coran, ne doit pas être confondu avec le droit positif qui peut être aussi en vigueur dans les États de tradition musulmane, dans la mesure où ce dernier, qui diffère selon les pays, s'écarte souvent de celui-ci.
Selon le juriste Jean-Paul Payre, . En principe, le droit musulman ne s'applique qu'aux musulmans. Sous la charia (« loi divine »), les non-musulmans sont soumis au régime juridique de la dhimma (« protection tutélaire »).
Le droit musulman a plusieurs sources, dont les sources fondamentales que sont le Coran et la sunna d'une part, et d'autre part les sources secondaires, fondées sur la raison humaine, qui comprennent le consensus des juristes (ijma), le raisonnement analogique (qiyas) et l'interprétation (ijtihad). La coutume ('urf) et la loi ne sont pas officiellement sources de droit, mais ont permis d'adapter le droit d'origine religieuse à la diversité des pays et des cas.
Une jurisprudence diverse s'est développé selon les régions, en fonction de quatre écoles juridiques (madhhab) principales pour le sunnisme, et deux autres pour le chiisme. L'élaboration du fiqh (science du droit) par chacune de ces écoles a, en théorie et pour l'essentiel, pris fin au , avec la fermeture de la « porte de l'interprétation (ijtihâd) », ce qui explique le caractère archaïque et désuet de nombre de ses institutions. Toutefois, cette idée de la « fermeture de la porte de l'interprétation » est très controverséeÉric Chaumont parle de et précise que en citant les travaux de M. W. Watt (« The Closing of the Door of Ijtihâd », Orientalia Hispanica 1974) et de W.B.