thumb|300px| Bâton Percé – Collection Édouard Lartet Magdalénien – Muséum de Toulouse Le bâton percé, appelé aussi bâton de commandement, désigne un objet préhistorique dont la fonction n'est pas connue avec certitude. L'expression « bâton de commandement » est générique et inclut plusieurs types d'objets, mais elle présuppose une fonction particulière. L'expression « bâton percé » a été introduite plus récemment dans un souci de neutralité : elle est purement descriptive et ne fait pas référence à une fonction hypothétique. Des bâtons percés ont été trouvés au sein de sites européens du Paléolithique supérieur, avec des exemples datant de ans AP (Aurignacien) à ans AP (Magdalénien). Le bâton percé est fait de bois de cervidé, le plus souvent de renne, avec un trou rond à l'extrémité présentant une enfourchure. Quelques exemplaires possèdent plusieurs perforations. L'objet est souvent gravé de motifs abstraits ou animaliers. L'une des extrémités a souvent une forme de « T » ou de « Y », mais présente toujours un renflement. Le trou circulaire est foré juste en dessous. L'inscription de l'objet dans le support du bois de cervidé, avec l'utilisation de la perche et du départ d'un andouiller (zone plus large) est remarquable et quasiment constante pour l'ensemble des bâtons percés. Des exemples typiques varient de 15 à 20 centimètres en taille. Leur décoration rudimentaire à l'Aurignacien devient plus complexe au Magdalénien (animaux : chevaux, bisons, cerfs, rennes, bouquetin, mammouths, poissons ; phallus et plus rarement vulves). Les archéologues pensèrent d'abord que le but du bâton percé était de symboliser la puissance ou un statut, d'où l'expression originelle « bâton de commandement ». L'hypothèse la plus couramment acceptée aujourd'hui par la communauté scientifique est celle d'un redresseur de sagaies en os (redressement à chaud des pointes de sagaie), avec l'axe à redresser qui passe à travers le trou. Les travaux expérimentaux ont montré des fractures similaires (au niveau de la perforation) à celles fréquemment observées sur les pièces archéologiques.