Résumé
Un organisme méthanotrophe (étymologiquement : « qui se nourrit de méthane ») est un procaryote (bactérie ou archée) capable de se développer en n'utilisant que le méthane comme source de carbone et d'énergie, ce qui en fait des organismes chimioautotrophes. Par extension on inclut parfois dans cette catégorie des organismes pluricellulaires (vers) qui abritent des communautés de microorganismes symbiotiques méthanotrophes et en vivent. On ne les a qu'assez récemment identifiées et on ne les connaît probablement que très partiellement. Comme tous les organismes vivants, ils ont besoin d’une source de carbone pour vivre. À la différence des archées méthanogènes (qui produisent du méthane), les méthanotrophes doivent vivre en condition aérobie ou en contact avec une source d’oxygène car ils doivent oxyder le méthane en utilisant de l’oxygène pour produire des formaldéhydes, qui sont ensuite incorporés dans les composés organiques et/ou transformés. Celles qui ont été étudiées sont caractérisées par un système de membranes internes au sein de laquelle une oxydoréduction contrôlée du méthane se produit. Les organismes méthanotrophes sont plus communs à proximité des sources de méthane, mais plutôt dans les milieux aérobies. Des duos symbiotiques archée/bactérie existent, vivant de l'oxydation anaérobie du méthane : le soufre est réduit par des bactéries grâce à l'aide d'électrons obtenus par l'oxydation du méthane par les archées. Il a été récemment montré près d'évents hydrothermaux qu'au sein de certaines communautés des grands fonds marins, des archées et leurs partenaires bactériens (remontés du fond par le sous-marin Alvin), bien qu'éloignés dans l'espace les uns des autres pouvaient sans aucun contact physiques ni médiation matérielle partage leur énergie en se transférant des électrons sur de distances équivalentes à plusieurs longueurs cellulaires de leur partenaire le plus proche. Ni protéines, ni même de substrat moléculaire tel que l'hydrogène n'ont été identifiés comme transporteur d'électron ; dans ce cas le transfert d'électron semble se faire directement via l'eau salée.
À propos de ce résultat
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.