Le privilège immun, appelé aussi immunoprivilège, est un terme introduit en 1948 par Peter Medawar et utilisé pour désigner certains sites de l'organisme qui sont capables de tolérer l'introduction d'antigènes sans provoquer une réponse immunitaire inflammatoire. Les greffes de tissu sont généralement reconnues comme des antigènes par l'organisme et sont donc attaquées par le système immunitaire; elles peuvent cependant survivre plus longtemps sans rejet dans les sites de privilège immun. Les sites de privilège immun connus sont: le cerveau les yeux l'utérus lors d'une grossesse les testicules L'immunoprivilège s'applique aussi aux organes qui bénéficient d’une protection immunitaire grâce à leur microbiote tout en évitant une réponse inflammatoire, immunopathologique interférant gravement avec leur physiologie. Le privilège immun semble être une adaptation dans l'évolution destinée à protéger des structures vitales qui pourraient être lésées lors d'un phénomène inflammatoire. L'inflammation de l'encéphale ou des yeux peut conduire à une perte de fonction, ou bien, celle-ci peut conduire à la mort de l'enfant si la réponse immunitaire est dirigée contre le fœtus. L'existence de régions privilégiées de l'œil a été découverte dès la fin du par Medawar. L'explication était alors qu'il existait des barrières physiques autour des sites de privilège immun, ce qui leur permettait d'éviter la détection des antigènes par le système immunitaire et la réponse inflammatoire qui en découlait. Plus récemment, des recherches ont révélé de nombreux mécanismes où les sites de privilège immun interagissent avec le système immunitaire. Les antigènes des régions privilégiées interagissent avec les lymphocytes T d'une manière inhabituelle, induisant une certaine tolérance. Le privilège immun serait ainsi un processus plus actif que passif. Des structures physiques entourant les sites privilégiés provoquent un manque de draine lymphatique, limitant ainsi aux agents du système immunitaire d'entrer dans le site.

À propos de ce résultat
Cette page est générée automatiquement et peut contenir des informations qui ne sont pas correctes, complètes, à jour ou pertinentes par rapport à votre recherche. Il en va de même pour toutes les autres pages de ce site. Veillez à vérifier les informations auprès des sources officielles de l'EPFL.
Cours associés (1)
BIO-310: Immunology
Ce cours décrit le fonctionnement du système immunitaire humain et les bases immunologiques de la vaccination, de la transplantation, de l'immunothérapie, et de l'allergie. Il présente aussi le rôle d
Publications associées (34)
Concepts associés (3)
Anergie
L'anergie est un phénomène physiologique ne constituant pas un dysfonctionnement du système immunitaire. L'anergie permet la tolérance du système immunitaire vis-à-vis de ses propres cellules en reconnaissant certaines molécules dites "du soi" situées à la surface cellulaire. Physiologiquement, toutes les cellules du corps humain expriment le complexe moléculaire "CMH-peptide du soi". Lorsqu'une cellule de l'immunité reconnaît le CMH-peptide du soi, il y a désactivation de la cellule en question, évitant ainsi le retournement du système immunitaire contre lui-même.
Placenta
thumb|250px|right|Le placenta et le cordon ombilical. On remarque la forte vascularisation de la membrane. Le placenta est un organe unique qui connecte physiquement et biologiquement l'embryon en développement à la paroi utérine. Durant toute la grossesse, le placenta apporte à l'embryon puis au fœtus l'eau, les nutriments et le dioxygène dont il a besoin. Il évacue aussi le dioxyde de carbone et les déchets métaboliques tels que l'urée, excrétés par l'embryon.
Cerveau humain
Le 'cerveau humain' a la même structure générale que le cerveau des autres mammifères, mais il est celui dont la taille relative par rapport au reste du corps est devenue la plus grande au cours de l'évolution. Si la baleine bleue a le cerveau le plus lourd avec contre environ pour celui de l'homme, le coefficient d'encéphalisation humain est le plus élevé et est sept fois supérieur à celui de la moyenne des mammifères.

Graph Chatbot

Chattez avec Graph Search

Posez n’importe quelle question sur les cours, conférences, exercices, recherches, actualités, etc. de l’EPFL ou essayez les exemples de questions ci-dessous.

AVERTISSEMENT : Le chatbot Graph n'est pas programmé pour fournir des réponses explicites ou catégoriques à vos questions. Il transforme plutôt vos questions en demandes API qui sont distribuées aux différents services informatiques officiellement administrés par l'EPFL. Son but est uniquement de collecter et de recommander des références pertinentes à des contenus que vous pouvez explorer pour vous aider à répondre à vos questions.