La république populaire du Kampuchéa (également traduit par république populaire du Cambodge) est le nom officiel du Cambodge de 1979 à 1989. Le régime est mis en place après le renversement du Kampuchéa démocratique, le régime des Khmers rouges, lors de l'invasion du Cambodge par le Viêt Nam. Le Parti révolutionnaire du peuple khmer, fondé en 1981, gouverne ensuite en tant que parti unique, d'orientation marxiste-léniniste. Soutenu par les Vietnamiens et l'URSS, le gouvernement cambodgien doit à la fois reconstruire le pays et affronter la guerre de guérilla que continuent de mener les Khmers rouges, le FUNCINPEC et le FNLPK. En 1989, l'occupation vietnamienne prend fin et le pays prend le nouveau nom officiel d'État du Cambodge tout en entamant un processus de paix et de transition politique qui débouche en 1991 sur les accords de Paris, l'abandon du communisme et la fin du régime de parti unique. Le pays est ensuite mis sous la tutelle de l'Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge, jusqu'aux élections pluralistes de 1993, qui sont suivies de la restauration de la monarchie au Cambodge. Histoire du Cambodge Au pouvoir après leur victoire militaire au terme de la guerre civile cambodgienne, les Khmers rouges mettent en place un régime dictatorial particulièrement meurtrier, également marqué par des purges internes régulières. La zone Est du Kampuchéa démocratique, où la politique suivie est nettement moins brutale, est prise d'assaut par les troupes de Ke Pauk et Son Sen à partir d'avril 1978. Une grande partie de ses cadres, dont Heng Samrin et Hun Sen, ne doivent leur salut qu'à la fuite. Dans le même temps, les relations avec le Viêt Nam, ancien protecteur des communistes cambodgiens, se sont particulièrement dégradées et sont passées de la rupture politique à l'hostilité ouverte, avec des incursions militaires en territoire vietnamien. En 1978, le Viêt Nam est décidé à en finir avec les Khmers rouges, et se prépare à engager le combat, tout en préparant une alternative politique pour le Cambodge.