vignette|Manifestation d'enfants pour la justice climatique. La notion de justice climatique désigne les approches éthiques, morales, de justice et politique de la question de l'égalité face au dérèglement climatique, plutôt que les approches uniquement environnementales ou physiques. Elle est aussi utilisée pour désigner les plaintes et actions juridiques déposées pour action insuffisante contre le changement climatique et pour l'adaptation. Entre 2006 et 2019, plus de relatives au climat ont été déposées dans une trentaine de pays, parfois par des enfants. Les accusés étaient surtout des gouvernements, mais ces actions en justice visent de plus en plus de grandes entreprises fortement émettrices de gaz à effet de serre. Ce phénomène émerge au début des années 2000. L'universitaire Christel Cournil distingue trois catégories d'affaires relevant de la justice climatique : les procès contre les États, du type de l'Affaire du siècle, qui dénoncent leur non-respect de la trajectoire de réduction des gaz à effet de serre qu'ils se sont fixée, ou bien qui attaquent des autorisations données par des États à des projets jugés (autoroutes ou aéroports par exemple) : il s'agit d', avec pour objectif non pas de demander une indemnisation, ; les procès à l'encontre d'entreprises, en particulier des pétroliers comme Shell ou Total (assigné en justice pour manquement à son devoir de vigilance en Ouganda), pour les obliger à s'aligner sur la trajectoire de de réchauffement par rapport à l'ère préindustrielle, fixée par l'accord de Paris sur le climat ; les procès menés contre les activistes qui se mettent dans l'illégalité au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, par exemple les d'Emmanuel Macron. Les plaignants invoquent les principes de négligence et/ou de responsabilité délictuelle (la branche du droit qui régit les cas de personnes causant injustement un préjudice à autrui. Dans certains pays le principe de précaution peut aussi être invoqué.
Marc Vielle, Sigit Pria Perdana