thumb|Spectateurs d'une farce, peinture de Kouzma Petrov-Vodkine. La farce est un genre théâtral né au Moyen Âge, qui a pour but de faire rire et qui a souvent des caractéristiques grossières. Son origine remonte à l'Antiquité gréco-romaine, nous en trouvons déjà des traces chez Aristophane et Plaute. Les origines de la farce sont difficiles à retracer. L’hypothèse d’une filiation avec les premières pièces comiques au et a parfois été suggérée. C'est à la fin du qu'apparaît le mot « farce » pour la première fois. En France et en Angleterre, on employait le mot « farce » pour parler des phrases insérées entre kyrie et eleison dans les litanies et aussi pour parler des passages en français ajoutés entre les phrases en latin en chantant l’épître. Plus tard, on commença à l’employer pour décrire les interludes de jeu improvisés et farfelus joués par les acteurs au milieu d’un drame religieux au théâtre appelés mystères (on disait alors que l'on « farcissait » la représentation). On appelle farce les pièces de théâtre comiques composées du jusqu'au , issues du répertoire des monologues comiques, des sermons joyeux des jongleurs (héritiers de la tradition des mimes latins). Elle présente des situations et des personnages ridicules où règnent tromperie, équivoque, ruse, mystification. Avant l’invention de l’imprimerie par Gutenberg au , la plupart des informations, nouvelles, chansons et pièces de théâtre étaient communiquées oralement. Les premiers imprimeurs profitaient de la popularité du genre en imprimant les textes qu'ils vendaient aux spectateurs, sous format d'exemplaire aux pages longues mais très étroites-format dit « agenda ». Même après cette grande invention, les deux sources de communications les plus importantes étaient l’église et les troupes de comédiens ambulants. Ces acteurs voyageaient en jouant des pièces de théâtre dont le public était friand. Ils essayaient de jouer n’importe où, y compris sur les places publiques et dans les tavernes.