vignette|Des hiéroglyphes du Temple de Sobek et Haroëris de Kôm Ombo. En égyptologie, la translittération est le processus permettant de transcrire un texte écrit en hiéroglyphes ou en hiératique en utilisant des symboles alphabétiques, de telle sorte qu'à chacun de ces symboles corresponde un hiéroglyphe — ou son équivalent en hiératique ou en démotique — et vice versa. Ce processus facilite la publication de textes et la compréhension des écrits, par exemple lorsque l'on ne peut pas inclure des dessins ou des photographies, ou que les caractères sont rarissimes. La transcription tente de reproduire la prononciation des mots alors que la translittération retranscrit fidèlement le texte à l'aide des symboles d'un autre système d'écriture. Par exemple, le nom du fondateur de la égyptienne est translittéré « ššnq » mais transcrit Sheshonq en français, Shoshenq en anglais, Sjesjonk en néerlandais et Scheschonq en allemand. Nos connaissances sur la phonétique de l'ancien égyptien étant très lacunaires, la plupart des transcriptions de cette langue sont de nature très théorique. Les égyptologues s'appuient donc généralement sur la translittération pour les publications scientifiques à but non linguistique. Bien que la translittération soit un élément essentiel de l'égyptologie, il n'existe pas de système unifié de translittération pour les hiéroglyphes ou l'hiératique. Certains prétendent même qu'il y a autant de translittérations que d'égyptologues. Il y a, en réalité, plusieurs systèmes similaires que l'on peut considérer comme conventionnels. Les égyptologues utilisent pour la plupart le système de Gardiner, qui date de 1927 ( de son Egyptian Grammar). Beaucoup de germanophones préfèrent par contre celui d'Erman et Grapow, décrit dans le Wörterbuch der ägyptischen Sprache (Dictionnaire de la langue égyptienne, Adolf Erman et Hermann Grapow 1926 - 1953), le dictionnaire de référence. Cette dernière méthode tend d'ailleurs à se répandre.
Pulkit Goyal, Sapan Diwakar, Rohit Gupta