Les Cambodgiens, ou Khmers, sont les habitants du Cambodge.
Ce sont les descendants de l'empire khmer (ou « empire d'Angkor » ou « Cambodge impérial ») qui a dominé la péninsule indochinoise du .
Ils ont bâti, au fil des siècles, une civilisation riche et fascinante dont l'originalité ne se limite pas aux temples d’Angkor mais s’exprime également à travers la gestuelle (le sâmpeah, le salut cambodgien), les cérémonies, les rituels, les techniques magiques (les tatouages de protection) et thérapeutiques (le grattage avec une pièce de monnaie), l’artisanat (laque, argenterie, soie, céramique), le dressage des éléphants, la gastronomie, les jeux (les échecs khmers), les sports (la boxe khmère, les courses de pirogues), la musique, les arts de la scène (le grand théâtre d’ombres, le Ballet royal), la littérature (classique et populaire).
Beaucoup de ces éléments culturels sont connus en Occident sous leur forme dérivée thaïe ou siamoise (le salut, le massage, les tatouages, la boxe, les échecs, la musique, la danse, l'alphabet, etc.).
On utilise souvent le mot « khmer » (ខ្មែរ /khmae/) pour désigner le groupe ethnique majoritaire (90 %), réservant le mot « cambodgien » (កម្ពុជា /kampuʔcie/) pour désigner les citoyens du Cambodge pris dans leur ensemble (en incluant les minorités). Mais les Khmers se définissent eux-mêmes ethniquement et culturellement par les deux termes. Le mot « cambodgien » (កម្ពុជា /kampuʔcie/), s'il est plus souvent utilisé dans un cadre étatique ou administratif, n'en signifie pas moins « issu de la race (/cie/) de Kambu /kampuʔ/ » et renvoie à l'origine mythique des Khmers, nés de l'union de Kambu, prince ou ermite indien avec une nymphe ou une princesse nâgî indigène du nom de Merâ (l'épigraphiste George Cœdès a d'ailleurs émis l'hypothèse que le mot « khmer » vienne de l'association des deux noms : K[ambu]+Mer[â]).
Cette double dénomination khmer/cambodgien peut parfois induire en erreur et laisser penser qu’il s’agit de deux peuples distincts.