thumb|Mémorial aux victimes de Vinnytsia. Lorsque les armées allemandes envahirent l'Union soviétique lors de l'opération Barbarossa, elles mirent au jour, sur information, plusieurs charniers secrets contenant les corps de milliers de victimes de la terreur rouge du NKVD, la police politique secrète soviétique. Les plus connus furent ceux de Katyn près de Smolensk, en Russie, à la frontière avec la Biélorussie, de Bykivnia dans la banlieue de Kiev et de Vinnytsia également en Ukraine. À des fins de propagande vis-à-vis des Polonais, les nazis décidèrent de fouiller le charnier de Katyn, où se trouvait une partie des corps des milliers d'officiers polonais assassinés sur ordre de Staline, et à Vinnytsia, aux mêmes fins de propagande mais vis-à-vis des Ukrainiens, car les victimes y étaient pour l'essentiel des Ukrainiens de souche, victimes des grandes purges de 1937-1938. De ce fait, le site de Vinnytsia fut longtemps le charnier soviétique le mieux connu en Ukraine. thumb|La répression à Vinnytsia, 1943. La mise au pas de l'Ukraine et son appartenance à l'Union soviétique furent une préoccupation constante du régime soviétique. Après la période de terreur de la guerre civile et une première famine, l'Ukraine dut subir au début des années 1930 une politique de collectivisation forcée au cours de laquelle la paysannerie réticente fut sciemment affamée par les réquisitions, tandis que les paysans propriétaires ne fut-ce que de quelques volailles étaient catalogués comme koulaks et déportés comme tels avec leurs familles. La chasse aux « ennemis du peuple » et aux « espions » entraîna une répression aussi bien des ethnies minoritaires en Ukraine, notamment les Polonais, que des Ukrainiens de toutes conditions. Elle prit avec les Grandes Purges une ampleur considérable. Le NKVD fusilla sur ordre et sans procès des dizaines de milliers de personnes partout en Ukraine. Cette politique fit des millions de victimes affamées, déportées ou exécutées.