Le Fils naturel, ou Les épreuves de la vertu est un drame bourgeois en cinq actes et en prose de Diderot écrit en 1757 et représenté pour la première fois en 1757 chez le duc d’Ayen à Saint-Germain-en-Laye.
Cette pièce suscita une controverse lorsque Fréron, puis Palissot accusèrent Diderot d'avoir plagié Il vero amico de Goldoni. Goldoni lui-même a contesté ce plagiat. La pièce semble par ailleurs inspirée de L'Avare de Molière.
Lors de la publication de cette pièce, il l’a fait précéder d’une épître dédicatoire à la princesse de Nassau-Saarbruck (l'épouse du prince Guillaume Henri de Nassau-Saarbrücken).
Lysimond, père de Dorval et de Rosalie,
Dorval, fils naturel de Lysimond, et ami de Clairville, frère naturel de Rosalie,
Rosalie, fille de Lysimond,
Justine, suivante de Rosalie,
André, domestique de Lysimond,
Charles, valet de Dorval,
Clairville, ami de Dorval et amant de Rosalie,
Constance, jeune veuve, sœur de Clairville,
Sylvestre, valet de Clairville.
Autres Domestiques de la maison de Clairville.
Clairville prie son ami Dorval, un jeune homme d’origine inconnue mais riche, beau, estimé et vertueux, de plaider sa cause auprès de Rosalie qu’il adore. Lorsque celui-ci le fait, Rosalie dit à Dorval que c’est lui qu’elle aime. Bien accueilli dans la famille de Clairville où vit également sa sœur Constance, une veuve, Dorval est déchiré entre ses sentiments pour Rosalie et son respect pour Clairville. Quand le père de Rosalie arrive pour bénir le mariage de Clairville et de Rosalie, il reconnaît que Dorval est son fils illégitime. Rosalie et Dorval se rendent alors compte que la nature de leur amour est d'ordre familial plutôt qu'amoureux. Rosalie épouse alors Clairville et Dorval, Constance.
Diderot a écrit Le Fils naturel et Le Père de famille pour soutenir la théorie du drame bourgeois qu’il avait élaborée. En ce sens, d'ailleurs, le texte de la pièce est suivi d'un texte théorique, sous forme dialoguée, intitulé Entretiens sur Le Fils naturel.