Le taurobole était un sacrifice propitiatoire au cours duquel on sacrifiait un taureau en lui transperçant le cœur avec un glaive, d'une estocade à travers la poitrine, attesté au moins depuis le . À l’origine il était associé au culte de Mithra. Vers le milieu du ce rituel était propre au culte « métroaque », c’est-à-dire de Cybèle ou la Magna Mater. Le terme provient du grec ancien /taurobólos, de , « taureau », et /bállô, « lancer ». Ce suffixe grec -bole, qui évoque plutôt une arme de jet, semble incompatible avec la pratique réelle du sacrifice. Ceci laisse penser que le taurobole pouvait d’abord désigner la chasse de l’animal sauvage, en vue du sacrifice ultérieur. Franz Cumont se base sur la graphie ancienne tauropolium (« constante dans la série des inscriptions de Lectoure ») pour dire qu’il s’agit à l’origine des sacrifices à Artémis taurique (c’est-à-dire honorée en Tauride), largement honorée dans le monde hellénique. La description du sacrifice communément admise, et qui a prévalu jusqu’aux études récentes, est celle qu’en donna le poète chrétien Prudence, qui s’opposait à cette pratique et qui en donna une image certainement excessive et déformée. On creuse une fosse dans la terre, et le grand prêtre s'enfonce dans ses profondeurs pour y recevoir cette consécration. Sa tête porte des rubans merveilleux ; à ses tempes sont nouées des bandelettes de fête, une couronne d'or retient ses cheveux (...). Avec des planches disposées au-dessus de la fosse, on aménage une plate-forme à claire-voie, (...). Puis on pratique des fentes ou des trous dans ce plancher, on perfore le bois de petites ouvertures. C'est là qu'on amène un taureau énorme, au front farouche et hérissé; une guirlande de fleurs forme un lien autour de ses épaules ou de ses cornes enchaînées; de l'or brille sur le front de la victime; son poil est recouvert de l'éclat d'un placage doré. C'est là qu'on place l'animal à immoler; puis on lui déchire la poitrine à coups d'épieu sacré.