Les ébionites (en grec : Ἐβιωναῖοι, tr. Ebionaioi ; dérivé de l'hébreu אביונים ebyonim : « pauvres ») formaient un groupe religieux judéo-chrétien marginal attesté, à partir de la seconde moitié du , par les écrits d'Irénée de Lyon puis d'Hippolyte de Rome. Plusieurs hérésiologues chrétiens, dont Épiphane de Salamine, continuent à en parler jusqu'au , sans obligatoirement avoir eu un contact direct avec eux.
Pour une partie des chercheurs, il s'agit du même groupe que les nazôréens du décrits par Épiphane mais ce point est contesté par des spécialistes tels que Simon Claude Mimouni. Contrairement aux nazôréens, qui croient en la divinité de Jésus de Nazareth, les ébionites embrassent une christologie de type adoptianiste : pour eux, Jésus est simplement un homme qui, en raison de son observance de la Torah, a été choisi par Dieu pour être le dernier et véritable prophète qui annonce le Royaume de Dieu.
Des découvertes archéologiques semblent confirmer les écrits des Pères de l'Église qui au situent des ébionites en plusieurs endroits de Transjordanie. Ils disparaissent de cette région au cours du , sans doute victimes des mesures de rétorsion dues au pouvoir romain.
Il est lui-même une translittération de l'araméen ebyônâyê, dérivé de l'hébreu ebyônim (אביונים), qui signifie « les Pauvres ». La possibilité que ce nom vienne d'un personnage appelé Ebion, thèse qui existait encore au début du , n'est plus soutenue aujourd'hui que très minoritairement. Ebyon veut dire « pauvre » et
Le nom d'Ébionites pourrait venir du fait que les membres du mouvement pratiquaient une certaine communauté de la propriété et que donc les membres les plus riches se rendaient pauvres volontairement. Pour Simon Claude Mimouni, ce nom
Origène comme Eusèbe de Césarée , il est donc difficile de penser
L'hébreu ebyon et son pluriel ebyonim apparaissent fréquemment dans l'Ancien Testament, souvent associé à divers synonymes : vingt-et-une fois dans les Psaumes, par exemple en Psaume 69:34 .