200px|thumb|Jentil. vignette|Le menhir de Saltarri, jeté selon la légende par un Jentil depuis le mont Murumendi. vignette|Dolmen jentil-arria. Jentilak, parfois traduit en français par « les Gentils » sont des personnages de la mythologie basque qui, pense-t-on, représentaient le peuple basque pré-chrétien. Ce sont des géants qui disposent d'une force surhumaine et ont la mauvaise habitude de lancer de gros rochers sur leurs ennemis, ils habitent dans les montagnes et les forêts. Divers thèmes mythiques d'origines diverses se sont concentrés autour de cette figure. Les Basques et les Pyrénéens les considèrent comme nos ancêtres les plus lointains. Le peuple des Gentils n'a qu'un nombre restreint de légendes, et il aura fallu attendre le XXe siècle pour que des chercheurs découvrent qu'étrangement toutes les légendes qui en parlent, racontent leur disparition. Au Pays basque, mais aussi en Bigorre et en Couserans, on connait une douzaine de légendes avec le titre « La fin des Gentils » qui racontent les circonstances de la disparition d'une « race » qui précéda les humains actuels, à l'âge d'or des Pyrénées. Une légende raconte leur extinction. Ils virent un jour une étrange lueur dans le ciel. Ils ne connaissaient pas cette lumière et allèrent chercher le plus ancien et le plus sage d'entre eux. Lorsque les yeux fatigués de celui-ci analysèrent le phénomène, il leur dit : « Cette lumière annonce l'arrivée de Kixmi (Christ), c'est la fin de la race basque. » Tous les jentilak se mirent à courir vers un gouffre pour se cacher au fond de la Terre. La présence de légendes identiques sur le fond, dans les Pyrénées centrales, est un des témoignages de l'extension ancienne de la culture basque. Une autre version raconte que l'un d'eux se sauva en se convertissant au christianisme. Il est devenu Olentzero qui, comme le Père Noël, distribue des cadeaux aux enfants pour Noël. Dans la tradition basque, les Jentilak sont les constructeurs des mégalithes, dolmens et cromlechs du Pays basque.