vignette|droite|Façade Est de la stelle C de Quiriguá, on lit la date du 13 (0) baktun, Katun 0, 0 tun, 18 (0) uinal, Kin 0, 4 et 8 Cumku ahau du début du compte long correspondant au 11 août (la façade Ouest indiquant 9 baktun, Latin 1, 0 tun, 18 (0) uinal, Kin 0, 6 Ahau 13 Yaxkin, soit le 26 août 455). Le calendrier maya était la version maya du calendrier mésoaméricain, composé de différents systèmes calendaires évoluant de manière concomitante. Il se composait d'un calendrier sacré, Tzolk'in (ou Bucxok), cyclique sur , d'un calendrier solaire, Haab, cyclique sur , et du compte long qui faisait le lien entre les deux précédents calendriers. La vie des Mayas était structurée par deux calendriers. Le premier est le tzolk'in, « année » non numérotée de (ou kin), à caractère divinatoire et religieux ; ce calendrier est composé de vingt jours combinés à treize nombres (sans doute les 13 divinités diurnes). Le deuxième est le haab, « année vague » non numérotée de , à caractère civil. Ce calendrier comporte dix-huit mois (uinal) de vingt jours chacun, plus cinq jours additionnels nommés uayeb (way + haab = lit de l'année). Ces deux calendriers se synchronisent toutes les 52 années solaires (). Le compte long est un décompte permettant de faire le lien entre le haab et le tzolkin et d'établir la position d'un événement historique donné dans les deux systèmes. Le système est majoritairement vicésimal (base 20), c'est-à-dire que chaque unité du compte est égale à vingt sous-unités, avec l'exception de la deuxième position (tun), qui correspond à 18 uinal, afin qu'un tun corresponde à 360 kin, soit une durée proche de l'année solaire. Certaines inscriptions mayas liées au compte long sont complétées par ce qu'on nomme série lunaire, une autre forme du calendrier qui fournit une indication sur la phase lunaire. Les Mayas utilisaient aussi une autre façon de mesurer le temps, à partir des cycles solaires (équinoxes et solstices), les cycles vénusiens qui suivent les apparitions et conjonctions de Vénus à l'aube et au crépuscule.
Daniel Gatica-Perez, Jean-Marc Odobez, Gülcan Can, Rui Hu
Nicolas Morel, Jean Hennebert, Nikolaos Zarkadis