Angelo di Cosimo ou Agnolo di Cosimo dit le Bronzino ou Agnolo Bronzino (, Florence – , Florence) est un peintre maniériste italien. Il est le fils adoptif et apprenti de Pontormo, et aussi l'élève de Girolamo Genga. Il devrait son surnom à son teint sombre ou à la couleur de ses cheveux. Son disciple et fils adoptif, Alessandro Allori, est également surnommé « il Bronzino ». Il a partiellement inspiré à Hans Christian Andersen le conte Le Sanglier de bronze où l'un de ses tableaux est mis en scène : Vers 1518 (probablement dès 1515), il est l'apprenti du Pontormo, qui l'aurait représenté (d'après Giorgio Vasari) dans son tableau (assis sur une marche). Il l'aide dans des commandes importantes telles que les fresques de la chartreuse de Galluzzo, où il s'est réfugié pendant la peste, et les décorations de la chapelle Capponi à Santa Felicità. Devenu peintre indépendant, les Della Rovere l'appellent à leur cour du Duché d'Urbino en 1530. Il y fait ses premiers portraits et élabore un style personnel. Au soin presque obsessionnel du dessin qui caractérise les œuvres de Pontormo, il ajoute un traitement très particulier de la couleur qu'il étale de façon claire et compacte, presque émaillée. À Pesaro, il décore la villa impériale puis revient à Florence où Pontormo le réclame pour des portraits (comme ceux d'Ugolino Martelli, de Bartolomeo Panciatichi et de sa femme), Il entre au service des Médicis en 1539 pour les décorations du mariage de Côme de Médicis et d'Éléonore de Tolède, pour laquelle il décorera toute une chapelle du Palazzo Vecchio et dont il fera le portrait en 1545. Ses portraits offrent l'image officielle de la cour des Médicis. Ils sont l'expression d'un pouvoir aristocratique, hors des contingences matérielles. Ses deux œuvres clairement maniéristes sont La Déploration sur le Christ mort (1543-1545) et l’Allégorie du triomphe de Vénus (à la National Gallery de Londres) qui, selon Erwin Panofsky, représenterait plutôt la Luxure. Il exécute ensuite de nombreux cartons de tapisseries.