La rébellion Maritz, dite aussi révolte Boer ou en, s'est produite en Afrique du Sud en 1914. Il s'agit d'une rébellion d'anciens Boers au début de la Première Guerre mondiale.
En 1914, quand la Première Guerre mondiale éclate, l'Union d'Afrique du Sud est un dominion britannique. Le gouvernement de l'époque est constitué d'anciens colons britanniques mais aussi d'anciens Boers. La plupart, dont Louis Botha et Jan Smuts, restent fidèles à l'Empire britannique, mais les généraux de la Rey, Beyers, Kemp et de Wet, ainsi que le lieutenant-colonel Manie Maritz, prennent les armes.
La seconde guerre des Boers s'était achevée douze ans avant le début de la Première Guerre mondiale. Cette guerre avait opposé différents colons installés dans les colonies d'Afrique du Sud, les Boers s'étant dressés contre les Britanniques. Les chefs de file avaient reçu de lourdes amendes et des peines d'emprisonnement. À la fin de la seconde guerre des Boers, il avait été demandé aux anciens soldats Boers de signer un engagement pour respecter les conditions de paix. Certains, comme , avaient refusé et avaient été exilés. Au cours de la décennie suivante, beaucoup de ces anciens soldats étaient rentrés chez eux, mais ils n'avaient pas tous signé cet engagement de paix à leur retour. Après la guerre des Boers, les Boers qui avaient combattu jusqu'à la fin étaient considérés comme des jusqu'au-boutistes. Au moment de la rébellion, ceux qui n'avaient pas prêté serment et qui voulurent commencer une nouvelle guerre furent également désignés sous le nom de bitter enders.
Un journaliste allemand, qui avait interrogé l'ex-général Boer JBM Hertzog pour la Tägliche Rundschau, écrivit :
Le déclenchement des hostilités en Europe en était depuis longtemps attendu, et le gouvernement de l'Union de l'Afrique du Sud était tout à fait conscient de l'importance de la frontière que l'Afrique du Sud partageait avec la colonie allemande du Sud-Ouest de l'Afrique. Le premier ministre, Louis Botha, avait informé Londres que l'Afrique du Sud était capable de se défendre et que la garnison impériale pouvait partir pour la France.