Un télévangéliste (en anglais televangelist, mot formé à partir de television et evangelist) est un prosélyte opportuniste qui consacre une partie importante de son ministère à des émissions de télévision régulières.
Le télévangélisme puise ses sources dans la seconde moitié du avec les réunions de réveil, rurales (camp meetings) puis urbaines, et surtout au début du , avec les prédicateurs vedettes itinérants qui élargissent leur auditoire à mesure du développement des techniques de communication pour susciter des conversions.
Dans les années 1920, les radios diffusent des cérémonies religieuses et rapidement donnent du temps d'antenne gratuit pour diffuser les prêches de prédicateurs. Ce type de prédication prend son essor avec le développement des chaînes radiophoniques gratuites ou payantes qui diffusent une interprétation littérale de la Bible, laquelle permet d'étayer des campagnes réactionnaires, voire racistes et anti-communistes.
En 1921, l’église Church of the Covenant, une église presbytérienne de Washington, est la première église à avoir sa propre licence de radio, suivie par l’église baptiste Calvary Baptist Church de New York en 1923.
D'autres évangélistes font l'achat de temps d'antenne sur des radios déjà établies, comme Paul Rader. L'évangéliste canadienne évangélique et revivaliste Aimee Semple McPherson, fondatrice de The Foursquare Church, est la première femme à utiliser la radio en 1922 pour atteindre un public plus large.
L'un des plus célèbres prédicateurs catholiques entre les deux guerres est le prêtre Charles Coughlin dont les émissions au ton fortement anticommuniste et antisémite sont diffusées par le réseau CBS et touchent d'auditeurs. Durant la Grande Dépression des années 1930, Coughlin est un adversaire du président américain Roosevelt et du New Deal. En , il arrête ses émissions, la majorité des radios refusant de diffuser ses diatribes haineuses.