Les Sorabes (en allemand Sorben, en haut sorabe Serbja, en bas sorabe Serby), également connus sous le nom germanique de Wendes , ou « Serbes de Lusace», ou encore Sorbes, sont un peuple slave vivant dans la région de la Lusace, qui s'étend en Allemagne à l'est de la Saxe et au sud-est du Brandebourg. La Lusace est partagée en Haute-Lusace et Basse-Lusace.
Les Sorabes parlent une langue proche du polonais, du cachoube, du tchèque et du slovaque. On distingue le haut sorabe et le bas sorabe.
Le peuple ne doit pas être confondu avec les Serbes des Balkans, bien que les deux étymologies soient liées.
Au cours du , les peuples slaves occidentaux (Obodrites, Sorbes, Viltses) arrivent dans la zone entre les rivières Bóbr, Kwisa, Oder et Sprée à l'est, et les rivières Saale et Elbe à l'ouest. Entre 610 et 641, une partie des Sorbes quitte la Serbie blanche (Serbšćina en sorabe) pour les Balkans (la migration aurait été effectuée en plusieurs vagues), vers l'empire byzantin, où le prince de Serbie blanche, menacé par les Avars, se place sous la protection de Constantinople : l'empereur byzantin Héraclius les laisse s'installer dans l'Empire où ils adoptent des langues slaves méridionales et fédèrent les Sklavinies (en Macédoine byzantine, autour de Thessalonique, en Rascie, Bosnie, Zachlumie, Travonie, Paganie, Neretva, Dioclée) et les Valachies (Romanija Planina, Stari Vlah, Vlasina, Vlahina) en un État devenu puissant en 976 et appelé Serbie ou Rascie, comme en témoigne Jean Skylitzès.
Au , les Sorabes restés en Serbie blanche y édifient un fort à Cottbus sur la rivière Sprée.
Au début du , le souverain Boleslas de Pologne combat l'extension du Saint-Empire romain germanique sur les territoires slaves de Lusace. En 1018, par le traité de Bautzen, la Pologne conserve la Lusace, mais, en 1031, celle-ci est annexée au Saint-Empire. Face à l'extension de la colonisation germanique de l'Europe orientale les Polonais seront régulièrement en guerre : au notamment, a lieu le conflit entre les forces polonaises de Jaxa de Copnic et celles d'Albert de Brandebourg.