thumb|300px|Carte de l'Italie dans les :
thumb|300px|Les aspirations irrédentistes dans les Balkans en 1912.
L’irrédentisme est le nationalisme défendant le rattachement à un État de certains territoires devant, à ses yeux, légitimement l'être, par exemple parce qu'ils en ont autrefois fait partie ou parce que leur population est considérée par ces nationalistes comme historiquement, ethniquement ou linguistiquement apparentée. Il trouve son origine dans une doctrine politique, énoncée en 1877 en Italie, revendiquant l'unification politique de l'ensemble des territoires de langue italienne ou ayant fait partie des anciens États italiens.
Le terme vient de l'italien irredentismo, de irredento, « non libéré », « non délivré », « non racheté ».
Le terme italien renferme la racine latine , « acheter », d'où « rédempteur », « celui qui rachète », et « préemption », « droit d'acheter avant les autres ».
Irrédentisme italien
L'irrédentisme est une doctrine politique énoncée en 1870 en Italie, qui revendiquait l'annexion de l'ensemble des territoires de langue italienne. L'irrédentisme fut très actif dans la seconde moitié du et au début du .
L'irrédentisme conduisit à la prise à l'Autriche-Hongrie de Trieste, de l'Istrie et du Trentin-Tyrol du Sud après la Première Guerre mondiale, mais également à la libération de Fiume (Rijeka), à l'instigation du poète Gabriele D'Annunzio, entre 1918 et 1920. La ville fut finalement intégrée au royaume d'Italie en 1924.
L'irrédentisme fut récupéré par Benito Mussolini, qui non seulement mit la main sur des terres déjà considérées comme irrédentes comme Malte, le Tessin, la Corse et Nice, mais étendit ses prétentions à la Savoie et à Corfou (en Grèce). Ces derniers territoires furent d'ailleurs occupés par les troupes de Benito Mussolini entre 1941 et 1943.