Louis René Villermé, né le à Paris où il est mort le , est un médecin français, précurseur de la sociologie. Il est notamment considéré comme le concepteur de la médecine du travail. Sa mère est une proche parente du général Lecourbe ; son père, René Jean Chrysostome Villermé, procureur au Grand Châtelet de Paris, a dû renoncer à sa charge et s'est retiré à Lardy, dont il était originaire. Le jeune René est baptisé à Paris en l'église Saint-Séverin, pour cacher le fait qu'il est un enfant né hors mariage. Il passe toute son enfance à Lardy, où ses parents se marient en 1792. À l’issue de ses études à l’école du village, il décide de suivre la voie tracée par son grand-père paternel, qui était médecin, et il réussit à convaincre son père de l’envoyer à Paris. La Convention nationale ayant supprimé les universités en , la création d’écoles de médecine avait pour objet, non de faire avancer la science, mais d’organiser un enseignement complet de l’art de guérir et de former des officiers de santé pour les armées et les départements de la République. Après trois années de travail, René Villermé est envoyé, en 1804, avec ses camarades, sur les champs de bataille de l’Empire avec le grade de sous-aide major au d’infanterie. Bien qu’il n’ait pas eu le titre de docteur en médecine, qui était indispensable pour obtenir de l’avancement, il est nommé chirurgien aide-major en 1806. Il participe à de nombreuses batailles en Pologne puis en Espagne, où il séjourne quatre années. En 1810, las de remplacer son chef de service, il demande la protection de Pierre-François Percy, mais ce n’est que trois ans plus tard, en 1814, qu’il est promu au grade de chirurgien-major. C’est avec ce grade qu’il fait la campagne de France et qu’il est licencié en . Rendu à la vie civile, il prépare sa thèse en deux mois et la soutient le avec un mémoire intitulé Des fausses membranes, dédié à son père et à Philippe Pinel. Aussitôt son diplôme obtenu, Villermé commence à exercer.