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Concept
Arghoun
Résumé
Arghoun (en mongol : , VPMC : Arghun, mongol cyrillique Аргун, MNS : Argun), né en 1258 et mort en 1291, descendant de Gengis Khan, est le quatrième ilkhan de Perse de la dynastie des Houlagides de 1284 à sa mort.
vignette|Les possessions mongoles et l'ilkhanat de Perse (entouré en rouge) au milieu du .
Arghoun naît en 1258 à Beylagan dans la province de Arran, dans l'actuel Azerbaïdjan. Il est le fils d'Abaqa, fils d'Houlagou Khan, et d'Haimash Khatun, une princesse mongole de religion chrétienne. Son père, de la dynastie des Houlagides, dirige l'ilkhanat de Perse de 1265 à sa mort en 1282. L'oncle d'Arghoun, Ahmad Teküder, lui succède le . Il se convertit à l'islam et fait une proposition d'alliance avec les Mamelouks d'Égypte. Ces manœuvres déplaisent au parti mongol qui fomente une révolte contre lui, sous la bannière d'Arghoun, alors gouverneur du Khorasan. Celui-ci marche sur l'Irak-Adjémi, mais est vaincu près de Qazvin le . Un coup d'État dirigé par le parti mongol renverse Ahmad Teküder, qui est assassiné le , et Arghoun lui succède à la tête de l'ilkhanat.
Le , Arghoun fait exécuter Shams al-Din Juvayni, un ministre influent des premiers Houlagides, et donne le rang de vizir au chancelier Būqā pour le remercier de son soutien lors du coup d'État. Būqā tombe cependant en disgrâce et organise une conspiration pour renverser Arghoun qui finalement échoue. Il est lui aussi exécuté en .
Arghoun confie l'administration de son royaume à des chrétiens et à des juifs, et nomme en 1289 le médecin juif Sa’d ed-Daoulé comme inspecteur de comptes. Celui-ci rétablit les finances du pays, met fin aux détournement des richesses par les seigneurs et remplace progressivement le système militaire mongol par une administration civile. Il assure le libre culte de toutes les religions et fait juger les affaires des musulmans selon la loi coranique. Il fait progressivement remplacer les gouverneurs militaires par des gouverneurs civils et s’aliène ainsi les seigneurs féodaux.
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