thumb|right|upright=1.2|alt=Photographie d'une partie d'une stèle sculptée en bas-relief. On y voit, à gauche, un grand personnage debout, coiffé d'un casque à deux cornes. Il marche vers la droite où se situent quatre petits personnages tombés ou suppliants. Au-dessus de ces-derniers est gravée une inscription en écriture cunéiforme.|Détail de la stèle de victoire du roi Naram-Sin, musée du Louvre : Naram-Sin d'Akkad domine la scène et porte une tiare à cornes, attribut divin.
L’empire d'Akkad (ou empire d’Agadé, ou encore Empire akkadien) est un État fondé par Sargon d'Akkad qui domina la Mésopotamie de la fin du selon la chronologie la plus couramment retenue, même s'il est possible qu'il se soit épanoui environ un siècle plus tard, les datations étant incertaines pour une période aussi lointaine.
Prenant le pouvoir à Kish, Sargon parvient rapidement à dominer le Sud mésopotamien, qu'il dirige depuis sa capitale, Akkad, avec l'appui d'une élite qui est majoritairement de langue akkadienne, sémitique, par opposition au sumérien de la majorité des gens des provinces les plus méridionales. Il parvient à s'étendre en direction du plateau iranien dans la région de Suse, à dominer la Haute Mésopotamie, puis à lancer des expéditions en Syrie (Ebla). Ses successeurs Rimush et Manishtusu préservent son héritage malgré des révoltes, et après eux Naram-Sîn, fort de sa puissance, se confère un statut divin et prétend à la domination universelle, ce qui en fait une figure impériale. Mais il fait également face à des soulèvements, et après sa mort l’empire d'Akkad se désagrège rapidement.
Bien qu'il soit difficile de démêler la réalité de la légende dans ces récits, d'autant plus que la documentation écrite datant de cette époque est essentiellement de nature administrative (tablettes de gestion et de comptabilité), la période de l'Empire akkadien semble avoir marqué un profond changement dans le domaine politique, perceptible tant dans l'organisation du pouvoir et son idéologie que dans l'art officiel.