Le peuple de Thamūd ou Thamoud est un ancien peuple arabe disparu, comme les ʿĀd, Iram (Aram) et Wibar (Jobarites ?). Une inscription de Sargon II (715 ) mentionne Thamūd comme un peuple de l’Arabie orientale et centrale. Le nom est aussi cité dans Aristote, Ptolémée, et Pline l'Ancien qui indique que les Thamūd occupaient le site d'Hégra sous le nom de Thamudaei, Thamoudéens, Thamudènes, Thamoudites, Thémoudites. En outre, Thamūd s'avère également mentionné par des tablettes d'argiles rédigées en cunéiforme et retrouvées sur le site archéologique de Ebla en Syrie. Par ailleurs, ces tablettes sont datées de 2400 av. J.-C à 2250 av. J.-C.
Madâ’in Sâlih a connu une période d’occupation d’au moins un demi-millénaire. Le site est occupé au moins jusqu’au et peut-être au-delà. Cette région, à la frontière entre le royaume nabatéen et le royaume lihyanite, est intégrée à la province romaine d’Arabie. À partir du , toute référence disparaît.
Le site d’Al-Hijr en Arabie saoudite est encore plutôt méconnu. Ce site est bien davantage qu'une nécropole troglodyte. Al-Hijr a été une véritable ville, même si les principaux vestiges actuellement visibles sont les hypogées creusés dans le grès rouge du désert. Il a existé une ville et un domaine agricole irrigué. Les Nabatéens, anciens pasteurs nomades devenus sédentaires, se sont établis à Al-Hijr. Les relations entre Al-Hijr et la capitale des Nabatéens, Pétra, restent obscures.
Le site archéologique de Al-Hijr (Madâ’in Sâlih), est le premier site d’Arabie saoudite inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Al-Hijr est un témoignage unique de la civilisation nabatéenne. Avec près de cent tombes monumentales aux façades décorées et ses puits, le site est un exemple exceptionnel de la qualité de l’architecture de la civilisation Thamudéene et de leur maîtrise des techniques hydrauliques.
Le peuple de Thamud est cité dans le Coran , comme un peuple troglodyte et rebelle, de confession polythéiste, n’ayant pas voulu écouter son prophète Sâlih.