Le Comité de salut public est un des organes parlementaires de gouvernement mis en place par la Convention pour faire face aux dangers qui menacent la République française au printemps 1793 (invasion et guerre civile) pendant la période de la Terreur. Il se partage des attributions avec le Comité de sûreté générale, et entretient avec lui des relations souvent distendues et conflictuelles. Le Comité de salut public recouvre cependant des attributions régaliennes sensiblement différentes et plus larges, qui ne se limitent pas à la police, à la surveillance ou aux arrestations comme le Comité de sûreté générale, mais qui peuvent aussi toucher à l'économie, aux opérations militaires, aux cultes, à l'agriculture, aux renseignements ou encore à l'éducation.
Son principal travail est législatif, il est ainsi responsable d'une partie importante des lois présentées devant la Convention nationale pour être votées et coordonne, du moins en théorie, l'action des différents Comités parlementaires, cependant ce point fait débat. Il est aussi responsable de l'envoi des représentants en mission dans les différents départements français, dont certains s'illustrent plus tard dans des massacres et des exactions diverses, bien qu'il s'agisse d'une infime minorité.
Le Comité est créé le par un décret de la Convention. Il se réunit au deuxième étage du pavillon de Flore, rebaptisé pavillon de l'Égalité. Il s'agit d'un organe parlementaire, ce qui signifie que tous ses membres sont des députés membres de la Convention nationale, et qu'un certain nombre de ses décisions sont soumises à l'appréciation du Parlement. Ses membres sont élus tous les mois.
Le Comité de salut public est central lors de la période de la Terreur, et organise en partie les répressions et les exécutions. La responsabilité du Comité de sûreté générale et du Comité de salut public lors de cette période est encore débattue par les historiens, pour voir dans quelle mesure les deux comités rivaux participent à la Terreur.