La religion en Géorgie est constitutionnellement (depuis 1995) libre, ce qui permet à tout citoyen géorgien de croire ou de ne pas croire, et de pratiquer les rituels de son choix dans le respect des lois assurant la laïcité et le sécularisme. Aux recensements, les habitants peuvent se déclarer « irreligieux », terme qui regroupe les athées et les agnostiques, mais très peu de citoyens s'affichent comme tels, car les traditions religieuses ont un rôle culturel et identitaire même chez les non-croyants et les non-pratiquants. On compte en 2002 83,94 % de citoyens se déclarant chrétiens orthodoxes, et 9,9 % se déclarant musulmans, en majorité sunnites. La Géorgie est laïque en ce sens que, constitutionnellement (depuis 1995), l'État et les communautés religieuses sont indépendants les uns des autres. Toutefois, cette séparation est plus proche du système existant au Québec, en Belgique, en Suisse et dans les trois départements français d'Alsace-Moselle, que de la « laïcité à la française » : en effet, l'État géorgien rémunère les membres des clergés des religions qu'il reconnaît, et des cours de religion au choix sont offerts par l'école publique. Le territoire géorgien, en marge du Proche-Orient et du Moyen-Orient, relève du Sud-Caucase, ou Transcaucasie. L'Homo georgicus, ou homme de Dmanissi, découvert en 1991, est désormais la plus ancienne trace humaine de la région, sans traces de rituels ou de cultes. Les ancêtres des Géorgiens sont des tribus proto-kartvelianes, habitant le Sud du Caucase et le Nord de l'Anatolie depuis le Néolithique. Certaines cultures sont certaines : culture de Shulaveri-Shomu (6000-5000 AEC), culture Kouro-Araxe (3400-2000 AEC), culture de Maïkop (3500-2500 AEC), culture de Trialeti (2100-1350 AEC). Leur étude apporte déjà de nombreuses informations sur les différents groupes ethniques ancêtres des Géorgiens et leurs rites funéraires.