Concept

Mouche tsé-tsé

Résumé
Les mouches tsé-tsé (aussi orthographié tsétsé) ou glossines sont un genre de mouches hématophages africaines qui peuvent être vectrices de trypanosomiases humaines (THA ou maladie du sommeil) ou animales (nagana). Ces maladies peuvent être mortelles. Le mot « tsé-tsé » vient de la langue tswana, une des langues bantoues parlée dans plusieurs pays d'Afrique australe, et signifie . Les premières espèces décrites (Glossina longipalpis et G. palpalis) l'ont été en 1830, mais leur rôle dans la transmission des trypanosomes africains n'est établi qu'à partir de 1895. L'entomologiste Ernest Edward Austen (1867-1936) fait partie des grands spécialistes de la mouche tsé-tsé de son époque. En 2004 est créé l'International Glossina Genome Initiative (IGGI) destiné à la mobilisation des ressources pour l'étude du génome des glossines en Afrique subsaharienne. Une mouche tsé-tsé ou glossine est un insecte diurne, mouche piqueuse de 6 à selon les espèces (généralement un peu plus grande que la mouche domestique), allongée et robuste, de couleur gris sombre à brun clair, sans aucun reflet métallique. Les mâles et les femelles ont la même apparence, les femelles étant toujours un peu plus grandes que les mâles. La tête porte deux yeux composés et trois ocelles, et deux petites antennes formées de trois articles dont le dernier plus allongé porte dorsalement des soies sensorielles (antenne dite aristée). Les pièces buccales forment une trompe (ou proboscis) constituée de trois pièces impaires : le labre, replié en gouttière, qui délimite le canal alimentaire, l'hypopharynx traversé sur sa longueur par un canal salivaire et le labium. Il existe aussi une pièce paire : les maxilles qui sont atrophiées mais garnies de palpes maxillaires aussi longs que la trompe qu'ils protègent dorsalement. Au repos, ces pièces longues et fines, renflées à leur base, restent horizontales et dirigées vers l'avant ; elles s'abaissent verticalement lors de la piqûre. Lors du repas de sang, le labre et l'hypopharynx sont les seules pièces vulnérantes qui pénètrent le vertébré.
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