L'intoxication au cadmium peut se faire de manière aiguë ou chronique, avec des lésions essentiellement pulmonaires, osseuses et rénales. Le cadmium n'a pas de rôle physiologique dans le corps humain. Le métal lui-même et ses composés sont extrêmement toxiques, même à faibles concentrations, et ont tendance à s'accumuler dans les organismes vivants et les écosystèmes. Le cadmium est un cation bivalent comme le calcium. Il se substitue au calcium dans le cristal osseux et en modifie les propriétés mécaniques. Le calcium est libéré dans le liquide extracellulaire. Le métabolisme du calcium conduit à une régulation très précise du taux plasmatique. Le cadmium entraîne une très importante fuite calcique dans les selles, même avec des expositions très faibles. Les effets du cadmium sur l'organisme sont connus depuis les années 1950. Très toxique sous toutes ses formes (solide, vapeur, sels, composés organiques), c'est l'un des rares éléments n'ayant aucune fonction connue dans le corps humain ou chez l'animal. Il faut éviter son contact avec des aliments. La toxicité spécifique de ses isotopes est moins connue, mais l'IRSN a produit une fiche pédagogique sur le radionucléide Cadmium-109 et l'environnement. Chez l'animal, c'est le rein et le foie qui sont principalement touchés. Certains animaux (équins en particulier) semblent concentrer fortement le cadmium dans leurs reins, d'autant plus que l'animal est vieux. C'est pourquoi des législations spécifiques peuvent concerner les abats des animaux « tardivement abattus », de cheval en particulier. La teneur moyenne en cadmium (notation « Cd ») des abats d'équidés (cheval, âne, mulet, baudet) est environ de /g de cadmium . La dose journalière tolérable temporaire (« DJTT ») de cadmium ayant été réglementairement limitée au maximum de , toute commercialisation d'abats d'équidés « tardivement abattus » est interdite.
Andreas Osterwalder, Sean Dennis Steven Gordon