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Maurice Barrès [], né le à Charmes (Vosges) et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un écrivain et homme politique français, figure de proue du nationalisme français. Le premier axe de sa pensée est « le culte du Moi » : Barrès affirme que notre premier devoir est de défendre notre moi contre les « Barbares », c'est-à-dire contre tout ce qui risque de l'affaiblir dans l'épanouissement de sa propre sensibilité. Le second axe est résumé par l'expression « la terre et les morts » qu'approfondissent les trois volumes du Roman de l'énergie nationale : Les Déracinés (1897), L'Appel au soldat (1900) et Leurs figures (1902) qui témoignent de l'évolution de Maurice Barrès vers le nationalisme républicain et le traditionalisme, l'attachement aux racines, à la famille, à l'armée et à la terre natale. Il est l'un des écrivains les plus influents dans la France de la Belle Époque, et l'un des maîtres à penser de la droite nationaliste durant l'entre-deux-guerres. vignette|Plaque devant le logement de Maurice Barrès, lorsqu'il était étudiant à Nancy. vignette|Maurice Barrès en 1885. La famille paternelle de Maurice Barrès est originaire d'Auvergne (sud-ouest de Saint-Flour). À la fin du , une des branches de la famille s'installa plus au nord, à Blesle, dont Jean-Francis Barrès (arrière-grand-père de Maurice Barrès) fut maire et conseiller général. L'un de ses fils, Jean-Baptiste Auguste, après s'être engagé dans les vélites de la Garde impériale, prit sa retraite en 1835, à Charmes, dans le département des Vosges, où il s'était marié. De ce mariage avec une Lorraine, il eut un fils, Auguste (père de Maurice) qui lui-même épousa Luxer, dont le père fut maire de Charmes en 1870. Auguste Barrès, ancien élève de l'École centrale, fut un moment professeur, puis précepteur, avant d'arrêter tout travail. Maurice Barrès naît le . À l'âge de dix ans, il entre comme pensionnaire au collège de La Malgrange, près de Nancy. Il y passe quatre ans et y rencontre Stanislas de Guaita. Il gardera de cette première expérience de l'internat un souvenir douloureux.