vignette|droite|Illustration de George Barbier pour Les Chansons de Bilitis en 1922. Les Chansons de Bilitis est une œuvre poétique publiée à Paris en 1894. L'ouvrage se donne comme une traduction du grec, due à Pierre Louÿs, de l'œuvre d'une poétesse antique du nom de Bilitis, à laquelle sont attribués ces poèmes érotiques et passionnés. L'ouvrage est précédé d'une Vie de Bilitis, retracée par le traducteur, et accompagné de plusieurs pages de notes. En fait, les poèmes sont bien de la main de Pierre Louÿs. Il s'agit d'un ouvrage de pseudo-traduction. Afin de rendre crédibles ses traductions, Pierre Louÿs prend soin d'inclure la description de la découverte des poèmes sur les murs d'une tombe de Chypre par un archéologue allemand qu'il nomme Herr G. Heim. Il inclut également des titres de poèmes non traduits. Lors de sa publication, l'ouvrage parvient à tromper les experts, et s'il ne fait aujourd'hui aucun doute qu'ils sont de la main de Pierre Louÿs lui-même, ces poèmes sont toujours considérés comme importants dans la littérature. Pierre Louÿs a également rédigé une série de poèmes encore plus érotiques, Les Chansons secrètes de Bilitis, qui ne sont publiées qu'après sa mort. L'ouvrage a inspiré plusieurs artistes, et certaines chansons ont été mises en musique par Claude Debussy. vignette|Un dessin sur sa tombe, représentant Les Chansons de Bilitisest une œuvre poétique publiée à Paris en 1894. En 1894, Pierre Louÿs et Ferdinand Hérold réalisent un voyage en Italie. Ils rencontrent André Gide qui leur raconte comment il a perdu son pucelage avec une berbère prénommée Meriem dans la station balnéaire de l'oasis Biskra en Algérie. Louÿs et Hérold font alors le voyage, rencontrent Meriem la danseuse, et Louÿs s'inspire de ce voyage et de cette rencontre comme point de départ de son ouvrage. Au dessus de la mention « Champel, 11 juillet 1894 », il dédicace le livre à André Gide et, secrètement, à Meriem avec la mention « À André Gide / M.b.A », c'est-à-dire à Meriem ben Atala.