La première bataille de Bataan fut une phase cruciale de l'invasion des Philippines par l'empire du Japon.
La prise de la province de Bataan, au terme de trois mois de combats particulièrement âpres, permit aux Japonais de s'assurer le contrôle de l'archipel.
En février 1945, la seconde bataille de Bataan se solde par la reconquête de la péninsule par les troupes américaines.
Bataille des Philippines (1941-1942)
Dans le courant du mois de décembre, les Japonais étaient parvenus à neutraliser l'aviation et la flotte américaines, tout en effectuant des débarquements sur le sol philippin. Après avoir établi des têtes de pont sur les plages, les Japonais prirent en tenaille les défenseurs américains et philippins, les forçant à reculer.
Le général Douglas MacArthur, constatant l'échec de la stratégie défensive, ordonna la mise en place d'un Plan orange, consistant à regrouper les forces de défense à Bataan et Corregidor, et y résister aux attaques japonaises durant six mois, dans l'espoir d'un renfort. La péninsule de Bataan, comptant une importante défense d'artillerie, présentait un terrain favorable pour cette stratégie défensive.
Manuel L. Quezon, président du Commonwealth des Philippines, sa famille et une partie de ses collaborateurs, furent évacués vers la forteresse de Corregidor dans la nuit du 24 décembre, de même que le quartier-général de MacArthur. Manille fut déclarée ville ouverte, et fut investie par les Japonais le 2 janvier.
MacArthur ordonna au major-général Jonathan Mayhew Wainwright IV de protéger la route vers Bataan durant la retraite. Du au 5 janvier 1942, l'United States Army Forces in the Far East effectua une difficile retraite, harcelée par des assauts des forces terrestres, blindées et aériennes japonaises.
La stratégie du Plan orange consistait à établir deux lignes défensives à travers Bataan : Jonathan Wainwright avait la responsabilité du secteur ouest, et le général George M. Parker du secteur est, chacun étant à la tête d'environ hommes des corps de l'Armée des Philippines.