Majapahit (ou Mojopahit) était un royaume situé dans la partie orientale de l'île de Java en Indonésie, fondé en 1292, qui connut son apogée aux sous le roi Hayam Wuruk.
Sa capitale se trouvait à Trowulan, non loin de la ville actuelle de Mojokerto, à environ au sud-ouest de Surabaya.
Majapahit est le plus puissant des royaumes javanais de la période hindou-bouddhique. Il n'est toutefois pas le dernier royaume hindouiste de Java. Le royaume sundanais de Pajajaran, dans l'ouest de Java, ne disparaît qu'en 1579. À l'extrême-est de Java, la principauté de Blambangan reste hindouiste jusqu'à la conversion à l'islam en 1770 de ses derniers princes, qui prêtent allégeance à la VOC (Vereenigde Oostindische Compagnie ou Compagnie néerlandaise des Indes orientales).
L’histoire du royaume a pu être reconstituée grâce notamment à des inscriptions en vieux-javanais, dans deux poèmes épiques, le Nagarakertagama (écrit en « vieux-javanais » en 1365 par le poète de cour Prapanca sous le règne de Hayam Wuruk) et le Pararaton ou Livre des Rois (écrit en « moyen-javanais », donc sans doute au ), et des annales chinoises, dont le Yuan Shi.
Le Kidung Sunda, poème écrit en moyen-javanais, probablement au et dont une copie a été retrouvée à Bali, raconte une histoire d'amour malheureux entre Hayam Wuruk et la princesse Dyah Pitaloka (encore appelée Citraresmi), fille du roi de Sunda. Ce poème ne peut être considéré comme une source historique, mais il montre qu'à l'époque, le nom de Majapahit était encore vivant dans les esprits.
Le fondateur de Majapahit, Raden Wijaya, est le gendre du roi Kertanegara de Singasari, dont la capitale était située près de la ville actuelle de Singosari, à environ au sud de Surabaya. En 1292 Jayakatwang, prince de Kediri et vassal de Singasari, s'était révolté et avait assassiné Kertanegara. Wijaya s’allie alors avec un corps expéditionnaire envoyé par l'empereur de Chine Kubilai Khan pour tenter de soumettre Java. Raden Wijaya vainc Jayakatwang, fonde l'empire Majapahit en assimilant une partie de l'armée sino-mongole, puis pousse le reste à se retirer dans la confusion.