La bataille des Frontières est l'une des premières phases de combats de la Première Guerre mondiale sur le front ouest durant le mois d', juste après la mobilisation des différents belligérants. Le terme désigne la série d'affrontements entre les troupes allemandes et franco-britanniques le long des frontières franco-belge et franco-allemande, sur une période allant du . Elle comprend plusieurs zones de combats : d'une part en Haute-Alsace (batailles de Mulhouse et de Dornach), dans les Vosges (bataille du Donon) et sur le plateau lorrain (batailles de Lorraine, de Morhange et de Sarrebourg) où les Allemands repoussent les offensives françaises, d'autre part dans l'Ardenne belge (bataille des Ardennes) et le sillon Sambre-et-Meuse (batailles de Charleroi et de Mons) où les Français, les Belges et les Britanniques sont enfoncés par l'offensive allemande. Les victoires allemandes, notamment en Belgique, entraînent à partir du la retraite de l'aile gauche française et de la petite armée britannique jusqu'en Champagne : c'est la Grande Retraite, qui se termine par la bataille de la Marne au début de septembre. En Lorraine, le front se stabilise sur la même période. Plusieurs années avant que les hostilités fussent déclarées, les différents belligérants ont préparé des plans de mobilisation des réservistes et de concentration des troupes aux frontières, qui vont être déterminants pour les opérations d'. Concernant l'Empire allemand, la montée en puissance – de sa démographie (passant de 41 à d’habitants) comme de sa puissance industrielle (atteignant le mondial) et de ses forces militaires terrestres – explique ses ambitions impérialistes et son plan. Plan d'une part offensif avec l'invasion de la France par la Belgique et, d'autre part, défensif dans un premier temps en Moselle allemande et en Alsace, ainsi que face à la Russie. Concernant la République française, la mutation de sa stratégie défensive (avec le système Séré de Rivières) en doctrine de l'offensive à outrance (développée notamment par Foch) explique en partie le refus en 1911 du gouvernement Joseph Caillaux de prendre en compte les propositions du général Michel.