Larchitecture atteint sous les Moghols une perfection exceptionnelle, en poursuivant les traditions iraniennes et locales antérieures, et en les enrichissant d'éléments européens et totalement nouveaux.
Pour les problèmes de vocabulaire spécifiques liés à cet article, vous pouvez vous référer au glossaire de l'art moghol
voir aussi : Art de l'Inde des sultanats
Plusieurs éléments se mettent en place dans l'architecture indienne avant les Moghols, qui seront repris durant l'empire. En particulier :
l'utilisation du grès rouge et du marbre blanc comme matériaux ;
la formule salle sous coupole et iwan accolé, qui vient elle-même d'Iran ;
les claustras fermant les fenêtres
les plates-formes surélevant certains bâtiments, qui proviennent de l'architecture hindue ;
le plan-type de la mosquée indienne, avec une grande cour, une salle de prière barlongue à une seule nef découpée en plusieurs espaces voûtés sous coupole ;
le pishtâk, qui provient du monde iranien ;
les chatrî, petits kiosques ouverts surmontés d'une coupole ;
les chajjâ, auvents reposant sur des corbeaux pour protéger du soleil ou de la pluie ;
Les jharokhâ, ou fenêtres d'apparition, qui comme leur nom l'indique, sont des fenêtres ou autres cadres architecturaux permettant les apparitions officielles de l'empereur ;
le décor de carreaux de céramique, provenant autant des traditions rajput qu'islamiques ;
certains motifs décoratifs, comme l'étoile à six branches, par exemple.
Les restes de cette période sont assez peu nombreux, mais néanmoins dignes d'intérêt.
Babur est vu comme la personne ayant introduit en Inde le jardin en chahar bagh ("quatre jardins"), c'est-à-dire divisé en quatre selon deux axes principaux perpendiculaires. Néanmoins, on ne connaît pas de bâtiment pouvant être rattaché à son mécénat.
Humayun, quant à lui, passe pour avoir commandité la forteresse de Din Panâh à Delhi, en 1533. Son mécénat peut s'être étendu à d'autres bâtiments, mais il est difficile de distinguer ceux-ci de ceux patronnés par Shîr Shah.