vignette|upright=0.8|Brigandine du Handbuch der Waffenkunde (« Manuel d'armement »), Wendelin Boeheim (1890).
La brigandine est une armure constituée de plaques rivetées sur du cuir ou du tissu épais.
Fournissant une excellente protection, c'est une armure peu onéreuse (moins chère que le plastron sur mesures fait par le forgeron, plus rapide à produire que la maille) et simple à fabriquer. Pour ces raisons, elle est rapidement adoptée par les nombreux mercenaires du qui portaient alors les noms de « routiers » ou « brigands », d'après le nom de cette armure.
En Europe occidentale, l'usage de la brigandine est attesté depuis le troisième quart du et elle devient dès le début du une protection très courante de l'homme d'arme, notamment du fait de son faible coût comparé à celui des pièces d'armure tout métal. Son emploi perdure durant le mais décline à partir des années 1550, l'usage de la brigandine étant finalement abandonné dans les premières années du . Ces armures légères sont fabriquées par un brigandinier.
Toutefois, il semble que l'usage de la brigandine a été très courant dans la Chine ancienne où le vêtement extérieur a été largement utilisé pour faire apparaître un uniforme, des insignes, des signes de reconnaissance. Par extension naturelle, on retrouve largement ce type d'armure, en Corée, en Mongolie ou en Inde (avec des spécificités locales, bien entendu) jusqu'au .
vignette|upright=1.1|Intérieur d'une brigandine (Italie, vers le ).
Durant toute sa période d'utilisation en Europe, la forme de cette protection varie peu. La brigandine fournit une protection du torse, de l'abdomen et de la partie supérieure des hanches à la façon d'un doublet dépourvu de manches. Des protections de bras et de cuisse, à la façon respectivement des spalières et tassettes des armures, complètent parfois la brigandine.
Cette armure est composée de petites plaques métalliques carrées ou rectangulaires rivetées à une couche externe de cuir ou de toile épaisse (lin ou velours), les plaques se chevauchant.