Hakham (hébreu: חכם « sage », également transcrit chakam, haham, hacham, plur. hakhamim) est un terme désignant une personne cultivée et instruite, qu'elle soit ou non juive. Le terme n'est généralement pas employé dans le judaïsme rabbinique post-talmudique, qui lui préfère le terme de rav pour désigner un homme versé dans la Torah. Il est en revanche abondamment utilisé dans le karaïsme, un mouvement juif scripturaliste, opposé au judaïsme rabbinique. Le terme de hakham désigne dans les cinq Livres de la Torah une personne qui, acquérant ou ayant acquis un savoir, dans un domaine général ou particulier, joue souvent un rôle d'expert auprès des hommes et de conseiller auprès des puissants. Il est appliqué indifféremment aux Israélites et aux non-Israélites, aux hommes et aux femmes et ne comporte pas forcément de connotation liée à l'intellect, pouvant désigner un artisan habile dans son art. Cependant, à partir des Nevi'im et plus encore des Ketouvim, la hokhma désigne davantage un entendement aux voies du monde, et le hakham est une personne versée dans ce domaine plus particulier. C'est également ce sens que recouvre le terme hakham dans les littératures talmudique et midrashique.Il peut y être employé pour désigner de façon indéterminée les hakhamim représentant la majorité anonyme de docteurs de la Loi, équivalant au rabbanan judéo-araméen, et indiquant que la Loi suit leur opinion et non celle de l'autorité isolée à laquelle ils sont opposés.Il peut aussi désigner un dignitaire académique officiel. En ce sens, Ḥakham est déjà employé à l'époque du premier Sanhédrin, après la fin des persécutions de l'empereur Hadrien et la reconstruction de cette assemblée ; aux côtés de Shimon ben Gamliel, Nassi (président de cette assemblée) se tiennent Rabbi Nathan, en tant qu’av beit din (vice-président du Sanhédrin) et Rabbi Meïr, qui est le ḥakham. De même, Rabbi Shimon beRabbi officie à titre de hakham aux côtés de son frère, le Nassi Gamaliel III.