La guerre du Kosovo, une des guerres de Yougoslavie, a eu lieu du au , sur le territoire de la république fédérale de Yougoslavie, opposant l'armée yougoslave à l'Armée de libération du Kosovo (UÇK). L'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) participe au conflit à partir du en opérant des campagnes de bombardements sur l'ensemble du territoire de la république fédérale de Yougoslavie. Le conflit armé aboutit le au retrait des troupes yougoslaves du territoire du Kosovo.
L'UÇK, formée au début des années 1990 pour lutter contre la persécution serbe des Albanais du Kosovo, a commencé sa première campagne en 1995 lorsqu'elle a lancé des attaques contre les forces de l'ordre serbes au Kosovo. En , le groupe revendique la responsabilité d'actes de sabotage visant les postes de police du Kosovo, pendant l'insurrection du Kosovo. En 1997, l'organisation acquiert une grande quantité d'armes grâce à la contrebande d'armes venant de l'Albanie voisine, à la suite d'une rébellion au cours de laquelle des armes ont été pillées dans des postes de police et de l'armée du pays. Au début de 1998, les attaques de l'UÇK contre les autorités yougoslaves au Kosovo se traduisent par une présence accrue de forces paramilitaires serbes et de forces régulières qui commencent par la suite à mener une campagne de représailles contre les sympathisants de l'UÇK et les opposants politiques ; cette campagne tue de mille cinq cents à deux mille civils et combattants de l'UÇK.
Le , les forces yougoslaves lancent une campagne massive de répression et d'expulsions d'Albanais du Kosovo à la suite du retrait de la Mission de vérification au Kosovo de l'OSCE (KVM) et de l'échec de la Conférence de Rambouillet. En réponse à cela, l'OTAN intervient avec une campagne de bombardements aériens qui commence le , la justifiant comme une « guerre humanitaire ». En 2001, une Cour suprême administrée par les Nations unies, basée au Kosovo, constate qu'il y a eu « une campagne systématique de terreur, comprenant des meurtres, des viols, des incendies et de graves mauvais traitements », mais que les troupes yougoslaves avaient tenté d'expulser plutôt que d'éradiquer la population d'origine albanaise.