La Ligue de la jeunesse arabe (en جمعية العربية الفتاة, Jamʿiyya al-ʿArabiyya al-Fatāt), connue aussi sous le nom d'Al-Fatat, était une organisation nationaliste arabe de l'Empire ottoman. Créée à Paris en 1911 par Izzat Darwaza, Al-Fatat était une société secrète. Partisan d'une autonomie arabe au sein de l'Empire ottoman, la ligue est principalement constituée d'étudiants libanais, syriens, irakiens et palestiniens. Dirigé par Abdelkarim Khalil, la ligue était liée à une autre société secrète Al Ahd, constituée majoritairement de militaires. Après l'accession au pouvoir d'Enver Pacha et la radicalisation du Comité Union et Progrès, le parti est dissous et son dirigeant est condamné à mort à Beyrouth en 1916. Al-Fatat a été fondé au lendemain de la révolution des jeunes turcs en 1908. Ses premiers fondateurs sont des étudiants arabes qui se sentent offensés par le programme nationaliste et la domination des jeunes turcs sur les autres ethnies au sein de l'empire ottoman . Il a été fondé par trois étudiants arabes, Ahmad Qadri de Damas, Awni Abd al-Hadi de Jénine et Rustum Haidar de Baalbek. Le trio décide de former une organisation clandestine basée sur le modèle des Jeunes Turcs mais avec le but de protéger les droits arabes. À Paris, le trio est élargi par le ralliement deux étudiants arabes de Beyrouth, Tawfiq al-Natur et Muhammad al-Mihmisani, ainsi qu'un autre étudiant de Naplouse, Rafiq al-Tamimi. Ensemble, les étudiants fondent la "Society of Dad Speakers" (Jam'iyyat al-Natiqin bil-dad) le 14 novembre 1909. Cette organisation fait référence aux Arabes, dont l'alphabet contient les consonnes de "papa" , une caractéristique unique à la langue arabe. Le nom de leur organisation a été rapidement changé en "Société de la jeune nation arabe" puis abrégé en "Jeune société arabe" (Jam'iyat al-Arab al-Fatat). Se méfiant de consonances arabes pouvant attirer l'attention du gouvernement ottoman, l'organisation abrége alors son nom en "al-Fatat".