thumb|Composition : tenue du composteur.
En imprimerie, et spécialement en typographie, la composition consiste à assembler les caractères pour former des lignes de texte. La composition consista pendant plusieurs siècles à assembler les caractères en plomb, puis elle fut mécanisée avec diverses machines, et elle se fait aujourd’hui de manière numérique.
La composition est le principe fondamental qui a régi l’imprimerie depuis Gutenberg, basé sur l’utilisation des caractères mobiles en alliage de plomb, d’antimoine et d’étain.
L’ouvrier compositeur tient dans sa main gauche un composteur. La copie définitive du texte à composer est placée bien en vue du typographe, elle est corrigée et porte les mentions qui doivent régir exactement la typographie (capitales, ponctuations, romains, italiques, gras, etc.) selon le code préétabli qui est commun à la plupart des typographes. À défaut de ces mentions, il appartient au typographe de respecter de lui-même les règles typographiques. Il prend de sa main droite (on dit qu’il pioche, ou qu’il lève les caractères), dans la casse placée devant lui sur le rang, les caractères en plomb, et les place dans le composteur jusqu’à former une ou plusieurs lignes de texte à la longueur (justification) désirée, qui est ajustée de façon précise en ajoutant des espaces (les blancs qui séparent les mots). Les lignes sont ensuite déposées sur une galée, sorte de plateau, et enfin, lorsque la page est complète, solidement liées pour procéder à l’impression.
La pratique du métier, l’expérience du typographe permettaient une composition rapide, mais qui restait limitée lorsque les besoins se sont considérablement accrus, tant dans l’édition que dans la presse. Aussi au les tentatives de mécanisation de la composition se multiplient.
Distribution (typographie)
La distribution représente l’opération inverse de la composition. Lorsque l’impression est terminée, il s’agit de remettre à leur place, dans leurs casses, les caractères, afin qu’ils puissent servir à une nouvelle composition.