L'autorité est le pouvoir de commander, d'être obéi. En science politique elle désigne le pouvoir d'une personne ou d'un groupe de personne sur d'autres ainsi que les organes représentatif de ce pouvoir pris collectivement. Elle implique les notions de légitimité, de commandement et d'obéissance, d'un autre pouvoir qui impose l'autorité. La forme de la légitimité peut varier selon les circonstances. Le mot « autorité » vient du grec ἐξουσία (exousia) faisant les mots latins potestas et auctoritas qui exprime l'idée d'augmenter l'efficacité d'un acte juridique ou d'un droit. La notion d'autorité est ainsi définie dans un sens juridique et social. C'est son caractère nécessaire, voire indispensable à la structure de la société qui la rend légitime pour le plus grand nombre. Le concept d'auctoritas dans la Rome antique est resté inextricablement lié à la figure d'Auguste. Lui-même, dans les Res gestae divi Augusti, explique comment il a obtenu l'énorme pouvoir que lui attribuait le Sénat parce qu'il était unanimement reconnu comme le citoyen ayant la plus grande auctoritas par rapport aux autres Les premières réflexions sur le concept d'autorité remontent aux anciens Romains qui faisaient la distinction entre auctoritas, potestas et imperius. En dehors du contexte géopolitique, le mot auctoritas avait également une valeur dans le domaine de religieux-scientifique. L'auctoritas était alors une forme de révérence et de confiance placée dans les écritures sacrées en tant qu'instruments de la révélation divine : elles ne pouvaient être remises en question, mais étant l'objet de la foi, elles représentaient non seulement des textes religieux, mais aussi les sources les plus importantes pour tout domaine de connaissance. En ce sens, l'auctoritas était le principe sur lequel reposait la connaissance scientifique avant la révolution scientifique de Galilée et de Francis Bacon (ce qui peut être résumé par la phrase latine Ipse dixit).