vignette|Localisation
Le royaume d'Oyo est un ancien État africain, fondé au par les Yorubas, dans l'actuel Nigeria. Ce royaume était limité à l'ouest par le royaume de Dahomey, au nord par le Noupé et à l'est par le fleuve Niger.
vignette|Effigie commémorative (laiton) d'un roi d'Oyo ; royaume du Bénin. . (Musée ethnologique de Berlin)
Le royaume a été créé par Shango, le premier roi d'Oyo. L'État d'Oyo fut la plus puissante des cités-États yorubas. Ilé-Ifé est considérée comme la cité d'origine de tous les Yorubas. Ici, la religion yoruba est pratiquée comme dans tous les États yorubas. À Oyo la divinité Ogu était vénérée. Le roi portait le titre de Yalafin. Le royaume était divisé en provinces toutes dirigées par un Oba, qui remettait l'impôt et les taxes au roi. Les Oba, avaient à leurs ordres un conseil, constitué de chefs de guerre, chefs spirituels, chefs des différents villages de la province, qui assuraient ensemble la gestion du territoire. LOba, était choisi par le conseil.
vignette|gauche|Plan de l'ensemble palatial de l'ancienne ville d'Oyo.
La capitale du royaume était la ville d'Oyo. Le grand rival de l'État était le royaume de Dahomey, dans l'actuel Bénin, que les Yorubas réussirent à dominer pendant un siècle.
Militairement, le royaume d'Oyo se démarquait des autres états de la région par le fait qu'il disposait d'une cavalerie, peut-être dès le seizième siècle. C'était un atout militaire considérable, mais aussi une lourde charge financière : les trypanosomiases colportées par la mouche tsé-tsé conduisait à une mortalité telle des chevaux qu'un élevage auto-suffisant était impossible, le pays devait donc constamment importer des bêtes. Sa puissance militaire lui permis de se développer jusqu'au littoral, pour contrôler la chaîne du commerce d'esclaves et jusqu'au royaume de Porto-Novo, dont il fit son principal port exportateur d'esclaves. Le royaume connut son apogée entre le et le .
Les Yorubas furent très touchés par la traite négrière.