En droit international, un échange de prisonniers consiste à soulager les prisons ou les camps de prisonniers de guerre au cours d'une guerre entre deux États souverains. Ce processus peut également impliquer d'autres revendications, comme des corps de soldats tombés au combat, des denrées alimentaires, des concessions politiques... Il est encadré par les Conventions de Genève de 1949. La Convention de Genève de 1929 prévoit les échanges dans ses articles 68 à 74 et son Annexe. La Convention de 1949 s'y consacre dans ses articles 109 à 117. Il revient à chaque commandant ou chef politique de décider de l'opportunité d'un échange de prisonniers, avec l'aval de ses supérieurs. Il faut ensuite négocier les détails avec le camp ennemi. Cette base simple se complique de nombreuses difficultés : Il faut avoir suffisamment de prisonniers à échanger. Certaines factions tentent d'imposer des échanges dissymétriques, par exemple en menaçant la vie de leurs captifs si un nombre très supérieur des leurs n'est pas libéré. Ce procédé n'est évidemment possible que si la faction en question ne recherche pas la reconnaissance internationale. Il faut avoir un interlocuteur reconnu. Il faut négocier une trêve pendant laquelle l'échange aura lieu, et choisir un terrain neutre ou exempt de combats au moment de l'échange. Chaque partie aura à cœur de choisir le moment et le lieu qui l'arrangeront le mieux, si possible en obtenant l'interruption d'une offensive, un délai supplémentaire pour se renforcer, ou la démilitarisation d'une zone, conditions rarement acceptée par les deux parties. À défaut, on passe parfois par des pays tiers et neutres, ou par la Croix-Rouge internationale. Il faut avoir la logistique et les ressources nécessaires pour accueillir les prisonniers libérés. Ce qui ne va pas de soi car ils sont parfois en très mauvaise condition physique. Cette question ne s'est bien sûr posée qu'au : auparavant, toutes les armées ayant sensiblement le même potentiel médical ; de nos jours, les progrès de la médecine ont creusé l'écart entre les armées suréquipées et les forces paramilitaires ou du « Tiers monde ».